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Contraction des marchés locatifs en raison de la forte demande

Enquête SCHL logements locatifs
Le marché locatif national a vu la demande croître en raison de la hausse de l’immigration, du retour des étudiants sur les campus et de la réduction de l’accès à la propriété. Photo: gracieuseté - SCHL

Une tendance en annule parfois une autre. C’est ce qui s’est produit dans le marché résidentiel locatif, alors que l’augmentation de l’offre dans la plupart des centres urbains du pays a été contrée par une plus forte croissance de la demande. Ainsi, le taux d’inoccupation national des appartements locatifs traditionnels est descendu de 3,1% en 2021 à 1,9% en 2022.

Tel est le constat du plus récent Rapport sur le marché locatif publié par la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL). En fait, le taux d’inoccupation national n’a jamais été aussi bas depuis 2001. Son faible niveau s’explique par un resserrement généralisé du marché locatif au Canada.

Selon l’agence fédérale, «la forte demande de logements locatifs au pays a été stimulée par la hausse de la migration nette et le retour des étudiants sur les campus. La montée des taux hypothécaires, qui a accru les coûts déjà élevés de la possession d’une habitation, a aussi soutenu la demande de logements locatifs. Elle a donc rendu la transition vers l’accession à la propriété plus difficile et moins attrayante pour les locataires».

Loyers en forte hausse

L’enquête de la SCHL révèle également que la croissance moyenne des loyers pour les logements locatifs traditionnels de deux chambres s’élève à 5,6%. Il s’agit d’un nouveau sommet annuel, bien supérieur à la moyenne enregistrée de 1990 à 2022. Cette hausse des loyers a été généralisée partout au Canada. Constat préoccupant, les logements de deux chambres ayant changé de locataires ont vu leurs loyers exploser de 18,3%.

La diminution des taux d’inoccupation et la hausse des loyers ont entraîné des problèmes d’abordabilité pour les locataires. Il y a très peu de logements sur le marché dont le loyer se situe dans la fourchette d’abordabilité des ménages à faible revenu. Les conditions actuelles font ressortir l’urgence d’accroître l’offre.

Bob Dugan, économiste en chef à la SCHL

À la lecture du rapport sur l’état du marché locatif de la SCHL, la Corporation des propriétaires immobiliers du Québec (CORPIQ) convient que les taux d’inoccupation sont cruellement bas partout au Québec. On reconnaît que la situation s’avère pire que par le passé. L’organisme estime tout de même que les augmentations de loyer ont été contenues à l’intérieur de l’inflation. Confronté à un marché sous forte pression, sa direction milite en faveur «de politiques favorisant l’investissement en rénovation et en construction de nouveaux logements».

Roulement important à Québec

Dans la région de Québec, l’enquête de la SCHL démontre que le taux de roulement dans les logements du marché locatif traditionnel a atteint 15,4%. C’est moins que dans Les Prairies (autour de 30%), mais davantage qu’à Montréal (10,3%), Gatineau (9,5%), Toronto (9,8%) et même Vancouver (10,7%). Ce phénomène a aussi eu un impact sur les loyers à Québec, qui ont connu une augmentation de 3,4% lorsque les locataires ont renouvelé leur bail et de 8,2% en présence de nouveaux occupants.

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