L’année 2022 s’est conclue sur une baisse des prix de l’immobilier
Manque d’inventaire, remontée des taux hypothécaires et resserrement des règles d’accès ont contribué à une diminution modeste du prix des propriétés au pays en 2022. Néanmoins, les valeurs se maintiennent bien au-dessus des niveaux qui prévalaient avant la pandémie.
Une récente étude de Royal LePage indique que le prix moyen national a enregistré une baisse de 2,8% au cours du 4e trimestre de 2022 par rapport à l’année précédente. Il s’agit de la première baisse trimestrielle en plus d’une décennie.
Cependant, les prix demeurent tout de même supérieurs à ceux d’avant la pandémie. Ainsi, le prix d’une résidence moyenne s’est apprécié de 13,8% au dernier trimestre de 2022 par rapport à la même période en 2020 et de 17,2 % par rapport à 2019.
«Le marché canadien de l’habitation a terminé l’année 2022 à peu près comme prévu. Les niveaux d’activité ont fortement diminué par rapport à l’état d’hyperactivité que nous avons connu pendant la pandémie. De plus, les prix des maisons se sont stabilisés ou ont affiché des baisses modestes. Plusieurs acheteurs se tiennent à l’écart du marché en attente du creux de la vague. Une fois que les taux d’intérêt se seront stabilisés, ils reviendront en masse sur le marché», estime Phil Soper, président et chef de la direction de Royal LePage.
La région de Québec s’en sort bien
Au 4e trimestre de 2022, le prix d’une propriété à Québec a augmenté de 6,1% comparativement à la même période en 2021, pour atteindre 334 000$. Lorsque ventilé par type de propriété, le prix médian d’une maison unifamiliale détachée a grimpé de 6,3% pour atteindre 347 200$. Parallèlement, le prix médian d’une copropriété a connu une hausse de 6,1% pour atteindre 264 200$.
«Jusqu’à maintenant, le marché résidentiel de Québec a été peu affecté par la correction des prix des propriétés. Et ce, malgré la diminution du pouvoir d’achat des acheteurs causée par les hausses de taux d’intérêt», constate Dave Carter, courtier immobilier et dirigeant-propriétaire de Royal LePage Blanc & Noir à Québec.
«Comme l’offre de propriétés demeure limitée, celles situées dans les bons secteurs restent recherchées et sont parfois vendues en surenchère. Il faut s’attendre à une correction très graduelle du prix des propriétés en première moitié de 2023. Elle se reflètera principalement dans le segment de la maison unifamiliale», poursuit-il, ajoutant que des hausses de taux d’intérêt additionnelles pourraient forcer certains acheteurs à repousser leur achat.
Impact de la hausse des taux d’intérêt
À la lumière des données du 4e trimestre de 2022, l’acquisition d’une propriété dans la région de Québec coûterait approximativement 759,64$ de plus mensuellement qu’il y a un an. Ce qui illustre l’importante incidence de la hausse du taux directeur sur les prêts hypothécaires.
«Le fardeau financier des propriétaires s’est grandement accru en 2022 à Québec. La situation s’avère toutefois moins grave que dans la région de Montréal, où les paiements mensuels ont augmenté de plus de 1000$. Cela fait partie des avantages de vivre dans une région où, de façon générale, l’immobilier s’avère plus accessible», conclut M. Carter.
Comparatif prix médian d’une propriété par région au Québec
Agrégat | |||||||
Prix médian | Variation (%) | Prix médian | Prix médian | Variation (%) | Prix médian | Variation (%) | |
Région | T4 2021 | T4 2022/ T4 2021 | T2 2022 | T3 2022 | T3 2022/ T2 2022 | T4 2022 | T4 2022/ T3 2022 |
Région du Grand Montréal | 532 600 $ | 2,2% | 585 700 $ | 554 800 $ | -5,3% | 544 300 $ | -1,9% |
Gatineau | 379 300 $ | 4,7% | 438 400 $ | 411 200 $ | -6,2% | 397 300 $ | -3,4% |
Québec | 314 700 $ | 6,1% | 340 300 $ | 335 100 $ | -1,5% | 334 000 $ | -0,3% |
Sherbrooke | 294 300 $ | 12,0% | 332 600 $ | 318 200 $ | -4,3% | 329 700 $ | 3,6% |
Trois-Rivières | 261 200 $ | 11,0% | 311 100 $ | 304 500 $ | -2,1% | 289 900 $ | -4,8% |