L’effervescence s’estompe dans le marché des chalets alpins

Après une importante flambée des prix lors du confinement forcé par la pandémie, le marché des propriétés récréatives tend à se stabiliser au Québec. Selon une récente étude annuelle de Royal LePage, les hausses marquées des valeurs aux abords des pentes de ski au cours des dernières années devraient faire place à un recul. La faiblesse des inventaires et la surévaluation dans certains cas renforcent cette tendance.

Dans la région de Québec, entre janvier et octobre 2022, le prix médian d’une résidence unifamiliale détachée à Stoneham/Lac-Beauport a augmenté de 15,9% pour se hisser à 475 300$. Du côté du Mont Sainte-Anne, le prix médian d’une demeure a augmenté de 4,1% pour atteindre 286 200$. Durant la même période, le seuil de prix minimal au pied des deux montagnes s’est élevé à environ 700 000$ pour une propriété et 300 000$ pour une copropriété. Parallèlement, les reventes y ont chuté de 26,5%.

Assouplissement en vue

«L’appréciation en flèche du prix des propriétés récréatives observée au cours des deux dernières années devait connaître un dénouement. L’heure est à l’ajustement dans les régions récréatives de la Capitale et nous devrions bientôt entrer dans un meilleur équilibre entre l’offre et la demande. Cela signifie que les prix continueront de s’assouplir d’ici la fin de l’année et pour une bonne partie de 2023», affirme Marc Bonenfant, courtier immobilier agréé chez Royal LePage Inter-Québec.

Selon M. Bonenfant, la difficulté du marché récréatif réside dans le faible échantillon de propriétés comparables vendues. Cela complique l’établissement du juste prix de revente. À son avis, une erreur à éviter consiste à «fixer un prix d’inscription trop élevé fondé sur les valeurs comparables des six à 12 derniers mois, alors que le marché était très actif. On risque de refroidir l’intérêt des acheteurs ou de susciter des offres sous le prix demandé».