La construction en bois ne cesse de grimper
BÂTIMENT. Le rêve d’ériger toujours plus haut des structures en bois anime les bâtisseurs depuis le tournant des années 2000. La technique en ce sens ne cesse de progresser atteignant aujourd’hui près de 30 étages. La plus récente proposition du genre est celle des architectes du studio Haptic, en collaboration avec la firme de génie Ramboll, avec un nouveau concept de gratte-ciel en bois à la fois modulable et durable.
Selon ce que rapporte Cecobois, «le projet a été conçu dans l’esprit de repousser les frontières du développement durable dans le domaine des bâtiments de grande hauteur. Le concept est composé à partir de modules structuraux d’une hauteur de trois étages. Chaque module peut comprendre des espaces à simple, double ou triple hauteur, permettant ainsi une grande liberté d’adaptation à l’usage voulu, qu’il soit résidentiel, commercial ou hôtelier».
La superstructure est composée de planchers en bois lamellé-croisé, de colonnes en bois lamellé-collé renforcé d’acier et d’un noyau en béton armé. L’aspect le plus novateur du projet scandinave consiste en l’utilisation d’une unité de maintenance au sommet du noyau du bâtiment capable de soulever les modules et les étages intermédiaires. Les modules sont également conçus pour être déplacés et réutilisés dans tout le bâtiment afin de permettre sa reprogrammation dans le temps, en fonction des besoins.
«Afin de démontrer tout le potentiel de ce concept, les firmes Haptic et Ramboll l’ont appliqué au site d’un ancien viaduc à Oslo. Alors que beaucoup voient cet ancien viaduc comme un obstacle, les concepteurs l’ont plutôt incorporé au bâtiment, imaginant un gratte-ciel faisant office de transit pour différents réseaux de transports du secteur. Le modèle proposé comprend à la fois des résidences, des espaces de bureaux ainsi que divers équipements culturels», souligne Cecobois.