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25 ans du Journal de l’Habitation: coup d’œil sur l’évolution de l’habitation depuis un quart de siècle

Le constat général indique que depuis 25 ans la construction résidentielle s’est améliorée tant dans ses matériaux et ses techniques, que dans son efficacité énergétique et sa densification du territoire. (Photo Métro Média – Archives) Photo:

OPINION. En vue de souligner ses 25 ans d’existence et d’information dans le domaine de la construction résidentielle, le Journal de l’Habitation donne la parole à diverses associations professionnelles. Il leur demande quels aspects, courants ou phénomènes ont marqué le dernier quart de siècle en habitation?

Voici leurs réponses:

«Au cours des 25 dernières années, les tendances économiques et sociales ont amené des changements importants dans l’industrie de l’habitation. La recherche d’abordabilité, la diminution de la taille des ménages et un souci pour l’environnement ont stimulé la construction sous forme collective, notamment de copropriétés. Alors que la majorité de la construction résidentielle était sous forme de maisons individuelles il y a 25 ans, ce type de logis ne compte plus que pour 14% des unités. Aussi, le dernier quart de siècle a permis aux Québécois de devenir propriétaires en plus grand nombre. Le taux de propriété atteint 61%. Il demeure toutefois inférieur à la moyenne canadienne de 68%. Le rattrapage doit se poursuivre pour que davantage de Québécois profitent des avantages de la propriété. Par ailleurs, le secteur de la rénovation a vu son importance croître au fil des ans. Des 29G$ dépensés en habitation, la rénovation et l’entretien comptent maintenant pour près de 19G$.»

– François Bernier, vice-président principal de l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ)

«Il y a 25 ans naissait aussi Vivre en Ville, portée par des étudiants en aménagement du territoire passionnés par la mise en valeur de la qualité de vie en ville. Parmi tous les changements survenus en habitation dans ce quart de siècle prolifique, le virage le plus marquant est peut-être, justement, le retour d’un appétit pour la vie dans les quartiers centraux, en particulier dans les grandes villes. Plusieurs indicateurs en témoignent: l’augmentation des mises en chantier, la hausse des valeurs immobilières et aussi un certain embourgeoisement de ces quartiers, preuve qu’ils sont beaucoup plus en demande. Il reste encore, au cœur de nombreuses collectivités, des friches à requalifier et des espaces à mieux exploiter pour répondre à cet intérêt renouvelé pour la vie en ville. Cela devra se faire en protégeant aussi l’abordabilité du logement.»

– Christian Savard, directeur général de Vivre en Ville

«Parmi les avancées technologiques qui ont permis au domaine de la construction de progresser, les technologies liées aux communications sont sans aucun doute les plus déterminantes en termes de gain en productivité sur les chantiers. La mise en place d’outils numériques et l’intégration de plateformes web dans la gestion des projets contribuent à réduire la marge d’erreur. Cela améliore considérablement la collaboration entre les intervenants, la coordination générale des chantiers et les suivis des différentes étapes. À l’affût des dernières tendances et nouveautés liées à la construction, un vaste éventail de formations aide à prendre le virage technologique, à demeurer à l’avant-garde et à motiver les efforts de développement.»

– Véronique Mercier, directrice générale de l’Association de la construction du Québec (ACQ) région de Québec

«Le marché immobilier résidentiel a beaucoup évolué au cours du dernier quart de siècle. Plusieurs propriétaires et investisseurs, sachant ce qu’on sait aujourd’hui, auraient probablement adopté des stratégies différentes au début du millénaire. Ces dernières 25 années ont été marquées par une évolution de locataire vers la propriété et par un véritable engouement pour l’investissement dans l’immobilier résidentiel. L’APCIQ constate la croissance de sa valeur à long terme et des prix plus stables si on se compare aux autres provinces. C’est une valeur sûre pour un propriétaire-occupant, son acquisition étant aussi un placement qui prend de la valeur.»

– Julie Saucier, présidente de l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ)

«Malgré l’augmentation marquée du coût des résidences, qui a restreint l’accessibilité à la propriété et rendu la maison en rangée très populaire, je dirais que l’arrivée des programmes Novoclimat et LEED ont eu un impact majeur. Par ailleurs, plusieurs publications spécialisées ont réussi à faire comprendre à beaucoup de gens qu’il ne faut pas seulement tenir compte du prix affiché d’une maison. En considérant les coûts d’opération et d’entretien ainsi que les coûts sociosanitaires associés, on peut dire sans se tromper que les résidences polluantes et de piètre qualité sont toujours les plus chères, même à très court terme.»

– André Fauteux, éditeur du magazine La Maison du 21e siècle

«La baisse des taux d’intérêt a favorisé l’injection de milliards de dollars en investissements privés, multipliant ainsi les opportunités pour les ménages. Le paysage urbain et social s’en est trouvé transformé radicalement. En ce qui concerne l’habitation locative plus spécifiquement, ce domaine est devenu une entreprise beaucoup plus complexe en matière de gestion des coûts, de la sécurité et de la santé publique. Ce rôle est devenu excessivement lourd à assumer pour les propriétaires de petits immeubles multirésidentiels.»

– Hans Brouillette, directeur des affaires publiques à la Corporation des propriétaires immobiliers du Québec (CORPIQ)

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