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Peine de 18 mois de prison pour la fraudeuse aux sushis

TRIBUNAL. Interceptée en janvier dernier pour une série de fraudes principalement dans des restaurants de sushis, Nancy Demers a été condamnée à purger 18 mois de prison au palais de justice de Québec. La peine pourrait s’alourdir si la récidiviste en la matière ne parvient pas à rembourser les nombreux frais inhérents à son dossier.

Justice.

(Depositphotos – Olga Chernetska et Leonid Yastremskiy)

Cette cause connue comme étant celle de la «fraudeuse aux sushis» et aussi pour ses nombreux délais et reports vient finalement de se conclure à un stade préliminaire. Après des tractations de dernière minute entre la Couronne et la Défense, l’accusée a accepté de plaider coupable et d’éviter la tenue d’un procès.

Le juge Christian Boulet a entériné la suggestion commune des parties proposant une peine de 18 mois de détention assortie de 2 ans de suivi probatoire. En soustrayant la détention provisoire depuis son arrestation, calculée à une fois et demie, il reste à Nancy Demers 7 mois et 15 jours à passer derrière les barreaux.

Cette apparente clémence se trouve à prendre en considération le fait que l’accusée vivant sans le sou verra probablement du temps s’ajouter à sa peine. Cela risque d’être la façon de compenser les importantes suramendes assorties aux 40 chefs d’accusation pour fraude et 5 autres pour tentative de fraude.

Modus operandi répété

Selon le rappel des faits exposé par la procureure de la Couronne, Me Gabrielle Guilbert, «le modus operandi était similaire dans chacun des délits. La dame revenait auprès des restaurateurs chez qui elle disait avoir acheté de la nourriture pour apporter et feignait de s’être étouffée avec un morceau de plastique en conduisant. Disant avoir souillé sa facture en vomissant et avoir tout jeté, elle réclamait remboursement sans preuve d’achat. En cas de réticence, elle devenait insistante sinon elle menaçait de recourir aux réseaux sociaux».

Vivant dans sa voiture, la femme âgée de la cinquantaine a sévi une vingtaine de fois dans la région de Québec, où elle a été appréhendée, ainsi qu’en Beauce, à Thetford-mines, à Lac-Mégantic et à Saint-Hyacinthe. Les montants des fraudes variaient de 15$ à 80$ pour un cumulatif de 1880$.

Parmi les facteurs aggravants, la Couronne a indiqué que Nancy Demers avait un casier judiciaire volumineux à la suite de ce neuvième passage en Cour. Elle a déjà purgé diverses peines d’emprisonnement, dont à quatre reprises pour d’autres séries de fraudes. De son côté, l’avocat de la Défense, Me Denis Bernier, a fait valoir que sa cliente «a reconnu avoir des problèmes de consommation. C’est d’ailleurs ce qui l’a poussé à commettre ces crimes, pour lesquels elle entend suivre une thérapie en vue de s’en sortir».

Métro Média

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