Le meurtre de Guylaine Potvin à Jonquière en avril 2000 pourrait avoir été finalement résolu par les enquêteurs de la Sûreté du Québec (SQ). Ces derniers ont annoncé ce matin l’arrestation d’un suspect de 47 ans à Granby.
L’individu en question aurait également été impliqué dans un autre dossier de tentative de meurtre et d’agression sexuelle survenue dans le secteur de Sainte-Foy en juillet de la même année. Ce lien entre les deux événements était déjà connu par le public. «Les éléments de l’enquête démontrent certaines similarités avec un autre dossier mettant en lien un événement survenu à Sainte-Foy en juillet 2000 où une autre étudiante vivant seule s’est fait agresser dans son logement. Cette dernière, laissée pour morte, a survécu à l’agression», rappelle la SQ dans un communiqué publié mercredi matin.
Selon les policiers, l’avancement des techniques de biologie judiciaire a permis l’identification du suspect après 22 ans. Celui-ci comparaîtra aujourd’hui dans les districts judiciaires de Saguenay et de Québec pour répondre à des accusations de meurtre, tentative de meurtre et agressions sexuelles.
Un dossier qui a fait couler beaucoup d’encre
Rappelons qu’au matin du 28 avril 2000, l’étudiante de 19 ans du Cégep de Jonquière avait été retrouvée sans vie dans un logement de la rue Panet. Elle le partageait avec deux colocataires, mais celles-ci n’étaient pas présentes au moment du drame.
Selon l’enquête, Mme Potvin avait été battue et agressée sexuellement avant d’être étranglée. Des effets personnels, dont une bague de finissant, avaient été volés. Quant à la deuxième affaire survenue à Sainte-Foy, la victime était aussi âgée de 19 ans. Les enquêteurs avaient fait le lien entre les deux événements grâce à la présence du même ADN sur les lieux.
En avril dernier, Le Quotidien rapportait qu’un millier de personnes avaient été rencontrées dans cette affaire. Une trentaine d’hommes auraient également passé un test d’ADN sans succès.