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D’OD à PDG: l’histoire de succès d’Andréanne Marquis

D'abord connue comme gagnante d'Occupation Double, Andréanne Marquis est aujourd'hui à la tête des marques Womance et Sans-Façon. Photo: Gracieuseté, Womance

Douze ans après avoir remporté Occupation Double Californie, Andréanne Marquis est à la tête de deux entreprises florissantes. Alors qu’elle prépare l’ouverture d’une première boutique Womance à Montréal, sa marque de cosmétiques Sans-Façon vient de débarquer sur les tablettes des pharmacies partout au Québec. Loin de laisser le succès lui monter à la tête, elle garde le cap: toujours aller à l’essentiel. Entretien.  

Andréanne Marquis: propriétaire de Womance et Sans-Façon Cosmétiques 

2015: création de Womance 
2021: création de Sans-Façon Cosmétiques 
Nombre d’employé.e.s: 32 
womance.ca
sansfaconcosmetiques.com 

En 2015, vous lanciez Womance. Qu’est-ce qui vous a donné envie de créer votre entreprise de prêt-à-porter? Et comment tout ça a-t-il commencé? 

«C’est un peu sorti de nulle part, je dirais. Je n’avais jamais travaillé en mode, je n’avais jamais même travaillé dans une boutique de vêtements… J’avais étudié en gestion et comptabilité, puis à l’Université d’Ottawa en communication et politique. Je pensais plus avoir une carrière en politique. 

En fait, je commençais à être un petit peu plus connue sur les réseaux sociaux et dans ce temps-là, il n’y avait pas d’influenceurs au Québec. Les marques ne payaient pas les gens pour qu’ils portent leurs vêtements. Donc, je m’étais dit: “Crime, je pourrais peut-être me mettre à acheter des vêtements des marques, les porter et les mettre en vente, puis les livrer à la cliente par la suite!” C’est vraiment parti banalement comme ça, de l’idée que je pourrais rendre le processus d’achat plus facile pour la cliente. Je me suis tournée vers l’idée d’une boutique web parce que c’était moins dispendieux pour commencer et c’est un peu par inadvertance que ça a pris de l’ampleur.»  

Et pourquoi le prêt-à-porter? Est-ce que vous êtes une grande fan de mode?  

«Non, vraiment pas. La mode, la haute couture, les runways, ça ne me parle pas tellement. Je voulais trouver des vêtements confortables, beaux, que je pourrais porter et vendre. Des essentiels, des basiques. C’était aussi simple que ça, finalement, et je crois que les femmes veulent peut-être aussi qu’on leur parle de mode de cette manière-là.»   

J’ai lu qu’au début, vous pensiez que ça serait juste une job à temps partiel. À quel moment avez-vous pris conscience du potentiel de l’entreprise et avez-vous commencé à y travailler à temps plein? 

«Ça a pris peut-être une bonne année avant que je me dise que ça pouvait vraiment se développer. J’ai travaillé longtemps dans les restaurants pendant ce temps-là, pour vivre. Ça marchait bien parce que je travaillais le soir et ça me laissait du temps dans le jour pour Womance. Au bout d’un an, je m’y suis mise à temps plein, puis ça a continué à grossir et après cinq ans, ça a commencé à être rentable.» 

Plus récemment, en 2021, vous avez lancé Sans-Façon Cosmétiques. D’où est venue cette envie de créer une deuxième marque?  

«C’était une idée que j’avais en tête depuis un méchant bout. Personnellement, je ne me maquille pas beaucoup, j’avais du mal à me retrouver dans le monde de la cosmétique. En pharmacie, pour me maquiller, j’achetais un peu n’importe quoi sans savoir ce qu’il y avait dans le pot. Et du côté des produits québécois, il n’y avait pas d’offre de marques jeunes qui me parlaient. C’est ce qu’on a voulu créer avec Sans-Façon.»  

Comme avec Womance, le but était de rester dans la simplicité, d’aller à l’essentiel et de proposer des classiques? 

«Oui, ce qu’on veut en priorité, c’est que la femme se sente bien. C’est vraiment là qu’on peut faire le parallèle entre les deux marques.» 

Aujourd’hui, vous gérez donc deux entreprises de front. Ça ne doit pas être facile tous les jours. Comment faites-vous? 

«Oui, c’est pas toujours facile, parce que c’est beaucoup, beaucoup de travail. Mais je suis très bien entourée. On a vraiment une bonne équipe. On partage le même but: que ce soit le fun et que ça fonctionne. Je pense que c’est le plus important.» 

Womance à Montréal, Sans-Façon chez Jean Coutu, c’est quoi les prochaines étapes? Quels sont vos rêves pour l’entreprise?  

«On va très bientôt annoncer où sera la nouvelle boutique à Montréal et présenter une nouveauté de la marque cet été! Mais pour l’instant, mes rêves, je les accomplis pas mal tous, donc je souhaite surtout que tout continue à bien fonctionner.» 

Votre meilleur conseil pour se lancer en affaires:   

Écouter son instinct. Parfois, on ne l’écoute pas, on le sait, et ça ne fonctionne pas. Donc c’est le plus gros conseil que je donnerais.  

Un.e entrepreneur.euse qui vous inspire:   

Marilou, de Trois fois par jour. Je trouve qu’elle a vraiment une belle manière d’équilibrer sa vie personnelle, sa famille et son travail. Ça m’inspire beaucoup. 

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