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Affaire Marc Ouellet : le Diocèse de Québec doit poursuivre son enquête

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La nouvelle a fait le tour du monde…Le nom du cardinal Marc Ouellet apparaît dans une action collective pour agression sexuelle qui vise 88 prêtres du Diocèse de Québec. Dans une demande introductive d’instance en action collective rendue publique, une plaignante affirme avoir été agressée sexuellement par le cardinal Marc Ouellet entre 2008 et 2010.

De son côté, le pape François a demandé d’enquêter sur les agissements du cardinal en désignant le Jésuite Jacques Servais qui se trouve à être un proche un collaborateur du cardinal et qui, de surcroît a avoué qu’il n’avait pas l’expertise pour statuer sur un cas d’agression sexuelle. Par ailleurs, dans un courriel, le Diocèse de Québec a indiqué qu’il prenait «acte des allégations à l’endroit du cardinal Marc Ouellet» et qu’il ne fera «strictement aucun commentaire à ce sujet».

Or, deux jours après le tsunami médiatique soulevé par les allégations d’agression sexuelle contre Marc Ouellet, le pape François, suivant la recommandation du père Servais, a réfuté les allégations, déclarant qu’il n’existait pas de motifs suffisants pour exiger la tenue d’une enquête.

Et voilà, l’affaire est classée… au Vatican. Toutefois, nonobstant la présomption d’innocence qui joue en faveur de Marc Ouellet, force est de constater que le récit détaillé des faits de la part de la présumée victime a de quoi ébranler la réputation sans faille du cardinal. Conséquemment, je suis d’avis que le processus de justice doit suivre son cours jusqu’au bout et que justice soit rendue dans cette affaire on ne peut plus délicate pour le plus grand bien de la crédibilité de l’appareil judiciaire et du Diocèse de Québec.

Henri Marineau, Québec

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