Débats

Les bonnes gens existent encore

Tribune libre Métro

Les critiques sont souvent acerbes contre l’égoïsme attribué au monde en général, chacun vaquant à ses occupations sans se soucier de ce qui se passe dans son entourage. Et pourtant, si l’on regarde de plus près, on pourrait être étonné des gestes posés gratuitement par certaines personnes dans des circonstances où  on s’y attend le moins.

À cet effet, j’ai vécu personnellement une situation l’hiver dernier où  je me suis retrouvé dans une fâcheuse posture. Ce matin-là, il faisait tempête et je me rendais à ma voiture que j’avais placée dans la rue pour permettre au déneigeur de déblayer mon entrée. En me rendant à mon auto, je fis une malheureuse chute sur la surface de glace qui s’était formée durant la nuit.

Comme je ne peux utiliser ma jambe droite pour supporter mon corps, j’étais prisonnier au sol, ma jambe gauche ne pouvant me soulever à elle seule. Je n’avais d’autre choix que de «marcher à quatre pattes» pour tenter de rejoindre ma voiture.

Soudain, une voiture s’arrêta. Un homme, d’un certain âge, en sortit. Je remarquai qu’il avait de la difficulté à marcher. «Est-ce que je peux vous aider?», demanda mon bon samaritain.  «Vous seriez très gentil, monsieur!». Il réussit finalement, de peine et de misère, à me soulever, le visage crispé par la douleur.

La morale de cette histoire: c’est trop facile de mettre tous les gens «dans le même panier»… Sachons plutôt reconnaître que les bonnes gens existent encore!

 

Henri Marineau, Québec

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