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Santé mentale périnatale: des ressources existent pour prendre soin des mères

Tribune libre Métro

Mercredi soir dernier, nous avons visionné le documentaire Maman, pourquoi tu pleures? écrit et réalisé par Jessica Barker et Patricia Beaulieu. Elles ont su exposer, avec douceur et bienveillance, la souffrance qui peut toucher les mères durant la période périnatale.

La périnatalité est généralement définie comme la période débutant à la grossesse et se terminant lorsque l’enfant atteint l’âge de deux ans. Il s’agit d’une période de grande vulnérabilité pour toutes les familles, en raison des adaptations majeures que demande l’arrivée d’un enfant.

Plus que jamais, on constate la nécessité de normaliser les problèmes de santé mentale et d’aborder la parentalité, en toute franchise, avec ses joies et ses moments difficiles.

Parler des ressources

Si on dénonce le manque d’accès aux services psychologiques et le peu de ressources dédiées à la santé mentale des mères, il importe de souligner et de mieux faire connaître les initiatives innovantes portées par certains organismes communautaires.

Préoccupés par le fait que des mères puissent vivre de la détresse psychologique à la suite de l’arrivée de leur enfant, et constatant le peu de soutien disponible, les Centres de ressources périnatales (CRP) ont mis sur pied des groupes de soutien novateurs pour les mamans ou futures mamans qui vivent avec des symptômes de dépression ou d’anxiété.

Avec son groupe d’entraide Les mères-veilleuses, le Centre périnatal Le Berceau, à Beloeil, est venu en aide à près de 200 femmes depuis 2011.

Du soutien apprécié et nécessaire

Relevailles Québec, à Québec, propose les groupes d’entraide Oasis pour les nouvelles mamans vivant une dépression post-partum ou des difficultés d’adaptation après la naissance de leur enfant.

Loin de faire de la psychothérapie, ce type d’entraide permet aux mères de partager leur expérience, de se sentir soutenues, ainsi que de reconnaître et de bâtir sur leurs forces.

À Lévis, Sherbrooke, St-Jean-sur-Richelieu, St-Eustache, St-Gabriel-de-Brandon, Montréal et Laval, des CRP ont emboité le pas et proposent du soutien en santé mentale périnatale. D’autres régions s’organisent, constatant le besoin criant des mères et le manque de ressources sur leur territoire.

Outre le soutien spécifique à la dépression post-partum, les CRP proposent, de façon générale, un ensemble d’activités et de services qui permettent aux parents et futurs parents de briser l’isolement, de prévenir l’épuisement et la dépression post-partum.

Parce qu’un bébé ne vient jamais seul, il faut s’assurer de soutenir adéquatement les parents dans leur rôle. Les CRP et les autres organismes communautaires oeuvrant auprès des familles, tels que les maisons

de la famille et la Maison bleue, ont justement l’expertise, l’agilité et la capacité d’innovation nécessaire pour accompagner les parents dans cette période de grande adaptation.

Amélie Landry
Directrice générale
Réseau des Centres de ressources périnatales du Québec

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