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Jean-François Lagaffe

Tribune libre Métro
Photo: Infographie Métro Média

Je ne sais pas si je fais erreur mais j’ai parfois la curieuse impression que le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, se trouve sur une autre planète. Son dernier périple sur terre l’a conduit devant les caméras pour déclarer en grandes pompes que le taux de CO2 dans l’air d’un local répond à la norme tant qu’il reste sous le seuil des 1500 parties par millions (ppm), à défaut de quoi les enseignants doivent assurer la circulation de l’air en ouvrant les fenêtres et les portes… dans une période de froid extrême qui stagne sur le Québec!

Or, la plupart des lecteurs de CO2 installés dans les écoles cet hiver, qui ne sont en passant que des indicateurs, montrent des taux supérieurs à la norme, une « nouvelle » qui ne fait que confirmer ce que tout le monde savait, soit que la qualité de l’air dans les écoles est mauvaise. La solution demeure dans l’installation d’échangeurs d’air…qui sont actuellement en fonction dans 400 classes sur des dizaines de milliers de classes au Québec.

Qu’à cela ne tienne, « la sécurité des occupants n’est […] pas compromise tant et aussi longtemps que les lectures ne dépassent pas les 5000 ppm sur huit heures », a assuré le ministre. « La ventilation est une mesure additionnelle aux mesures déjà en place, telles que le port du masque, la distanciation et les mesures d’isolement en cas de COVID-19 ».

En bref, en ce qui a trait à la ventilation pour l’instant, les enseignants disposent d’un milieu d’ « apprentissage » toutes fenêtres ouvertes devant des élèves portant des tuques et des gants pour se protéger d’un froid qui frise les 14 °C dans les classes.

Et pendant ce temps-là, Jean-François Lagaffe, qui n’a pas tenu de point de presse depuis le 5 janvier, participe en commission parlementaire à l’étude de son projet de loi sur le « Protecteur » de l’élève … Curieuse de coïncidence, n’est-ce pas?

Henri Marineau, Québec

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