Débats

Homosexualité et «thérapies de conversion»: un fléau

En regardant l‘émission 24/60 du 10 juillet, j’ai été estomaqué par le témoignage troublant, voire inhumain, de Gabriel Nadeau, issu d’une famille pentecôtiste, eu égard aux trois « thérapies de conversion » qu’il a suivies dans le but de le « guérir » de son homosexualité en le menant sur le chemin de l’hétérosexualité.

Et Gabriel ne serait pas le seul. Au Québec, plus particulièrement dans les régions de Montréal et en Outaouais, ces thérapies seraient offertes par des organisations religieuses, essentiellement protestantes évangéliques, pentecôtistes, baptistes ou parfois catholiques, par des thérapeutes et des organismes sans but lucratif.

Mais là où le bât blesse avec le plus d’acuité, c’est qu’il n’existe présentement aucune loi au Québec qui interdise ces pratiques inconcevables en 2019. Il est plus que temps que le gouvernement approfondisse ses connaissances sur ces thérapies offertes par des supposés « prophètes », déploie une campagne de sensibilisation ciblée tout en soutenant les personnes qui ont subi ces thérapies dans leurs démarches de reconstruction et enfin, qu’il légifère sur ces pratiques afin d’enrayer ce fléau, porteur de séquelles psychologiques graves chez d’innocentes victimes, notamment des jeunes.

Henri Marineau, Québec

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