Débats

La caricature de Michael de Adder

Même si les dirigeants des trois grands quotidiens, qui appartiennent tous à Brunswick News, contrôlée par la famille Irving, allèguent que le congédiement du caricaturiste Michael de Adder n’est pas relié à la caricature de Donald Trump à côté de sa voiturette de golf, fixant deux migrants morts, en demandant s’il peut jouer à côté d’eux, il m’apparaît pour le moins peu probable que son congédiement ne soit pas relié à cette caricature.

« Dans les deux dernières semaines, j’ai dessiné trois caricatures de Trump. Deux sont devenues virales et la troisième a créé un impact majeur. Une journée plus tard, j’ai été remercié après 17 ans de service », a écrit Michael de Adder sur Twitter… « Tirez-en vos propres conclusions », a-t-il ajouté.

De son côté, le président de l’Association des caricaturistes du Canada, Wes Tyrell, a appuyé son collègue. « Il semble que les Irving ne veulent prendre aucun risque. Donc ils ont rompu les liens. Une compagnie pétrolière ne devrait pas posséder des journaux », a-t-il écrit sur Twitter.

À mes yeux, cette saga remet en question de façon à peine voilée la liberté d’expression des caricaturistes régulièrement mise à mal par la censure et, par ricochet, le message véhiculé subtilement par la satire et l’humour.

 

Henri Marineau, Québec

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