J’ai eu le privilège de rencontrer à quelques occasions Paul Hébert dans le cadre de son implication auprès des petits frères des Pauvres, un organisme qui se dévoue aux personnes âgées esseulées. Et, à chaque fois, j’ai été ébahi par la chaleur humaine qui se dégageait de sa voix venant des profondeurs de son âme.
À mes yeux, c’est cette voix chaleureuse qui caractérisait le plus le magistral homme de théâtre qu’il incarnait avec un talent hors de l’ordinaire, un constat qui rejoint Anne-Marie Olivier, directrice artistique du Trident dont Paul Hébert est cofondateur : « Nous venons de perdre notre patriarche. Sa voix va résonner encore longtemps au théâtre et dans nos cœurs ».
Il y a de de ces hommes et femmes de théâtre qui transcendent sur les planches et dont l’aura met en lumière la scène à lui seul. Paul Hébert était un de ceux-là. Avec son départ, le monde artistique québécois vient de perdre un grand parmi les grands, un personnage aux dimensions gigantesques…Reposez en paix, M. Hébert!
Henri Marineau