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Rencontre entre musiques soufies et autochtones

Photo: Photo gracieuseté

L’album Transcestral du groupe Oktoécho met en vedette la musique comme vecteur de rencontre entre deux cultures. Entre les chants de gorge autochtones et le oud soufi [sorte de luth oriental], Transcestral a pour thème commun le partage, la guérison et un hommage aux ancêtres.

Liens entre autochtones et soufis

Selon Wikipédia, le soufisme désigne les pratiques ésotérique et mystique de l’islam visant la purification de l’âme et de se rapprocher de Dieu. «Autant dans la culture soufie qu’autochtone, la musique peut servir, selon le contexte, à se connecter avec le monde invisible», explique la directrice artistique d’Oktoécho Katia Makdissi-Warren. Par exemple, le tambour de Pow Wow représente une personne vivante, le grand-père et les autochtones donnent l’offrande au tambour. Chez les soufis, la flûte nay en bois de roseau représente quant à elle le souffle de Dieu.

Selon Mme Makdissi-Warren, les liens entre les deux styles musicaux se retrouvent plus dans l’esprit de la musique que dans la musique elle-même. «L’idée pour moi c’est de prendre des pistes musicales similaires dans les cultures. À partir de là, c’est plus facile de développer, une fois que la structure est là», mentionne la compositrice, qui a signé plusieurs chansons, mais qui a aussi fait tous les arrangements.

Transmission, mémoires ancestrales, transe, plus particulièrement l’état entre la transe et l’éveil… Le projet exprime la quête perpétuelle de l’harmonie entre l’homme et la nature, en s’inspirant des musiques et des danses sacrées de traditions soufies et autochtones. Six nations autochtones y sont d’ailleurs représentées. La poétesse Joséphine Bacon fait une prestation sur l’album dans la pièce du même nom que son poème: Ma richesse s’appelle.

Une musique pas coulée dans le béton

Même s’il y a une musique d’écrite, l’espace de liberté musicale est particulièrement important pour la directrice artistique qui a étudié au conservatoire de Québec et au Cégep de Sainte-Foy et l’improvisation est toujours encouragée. «Chaque musicien a sa personnalité, sa propre identité chez Oktoécho. Quand il en manque un, on ne peut pas le remplacer. […] D’ailleurs, dans les cultures du Moyen-Orient, il y a des mélodies qui sont là, mais chacun va jouer sa mélodie à sa manière et ornementer à sa façon», précise-t-elle.

Montrer la beauté de l’humain

«Ma mère est libanaise et mon père québécois. Très jeune, ça m’a amené la question de la différence. L’expression de l’intérieur est différente chez différentes cultures, mais l’intérieur est pareil. […] Il n’y a pas de limites entre les cultures parce que les humains ont le même fonctionnement, on est beaucoup plus proches qu’on pense. Tous les humains ont la même fréquence auditive», exprime celle qui confie avoir eu comme idée au départ de rapprocher les cultures musicales avec Oktoécho. «Maintenant, il s’agit juste de montrer la beauté de l’humain et la musique sert d’onde sonore de guérison».

L’album est disponible depuis le 21 janvier.

 

 

 

 

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