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Un peu d’histoire autour de l’orgue

L'ancêtre de l'orgue. Photo: Gracieuseté

L’orgue, cet instrument à vent souvent associé aux églises, a pourtant une riche histoire qui a pris naissance bien avant le catholicisme. D’abord conçu comme un système mécanique à soufflets, il est aujourd’hui de plus en plus électronique, ce qui lui permet une grande versatilité.

L’orgue a été inventé par un Grec d’Alexandrie prénommé Ctésibios vers 270 avant Jésus-Christ. Ctésibios était un inventeur et fabricant de jouets. On lui doit, entre autres, des automates et les jacquemarts. Au début donc, l’orgue était une sorte de soufflerie ajoutée à une flûte de pan appelée hydraule, car il fonctionnait à l’eau pour réguler la pression d’air dans les tuyaux. Cet orgue hydraulique est l’ancêtre de l’orgue moderne.

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De nombreuses années plus tard, on retrouve l’orgue comme instrument plus portatif quoique toujours imposant pour haranguer et motiver les troupes militaires avant le champ de bataille, à peu près à l’époque de Pépin le Bref, roi des Francs et grand chef de guerre, en 757.

Premiers pas religieux

En 879, pour la première fois, l’orgue fait son entrée dans une église, plus précisément à la cathédrale de Winchester au Royaume-Uni. Selon Claude Lemieux, organiste et fin connaisseur de l’orgue, l’instrument était énorme et 30 hommes forts étaient nécessaires pour actionner les soufflets.

Apparaît dans les années 1400 ce qu’on appelle l’orgue abrégé, joué par une seule personne. Beaucoup de sonorités nouvelles ont ensuite été inventées et ajoutées à l’instrument grâce à un système de tirettes, de pédalier et de clavier.

Vers 1900, apparaît l’orgue à traction pneumatique, qui disparaît progressivement avec l’arrivée de l’électricité et un système électrique. «Les combinaisons de sons ont ensuite été préparées d’avance avec l’électronique», mentionne M. Lemieux.

De nos jours, de plus en plus de facteurs d’orgues fabriquent des instruments à la fois mécaniques et électroniques.

L’orgue en Nouvelle-France

Selon Claude Lemieux, le premier organiste de la Nouvelle-France est Louis Hébert, peu avant les années 1600, également agriculteur de métier. Louis Hébert a été organiste à Québec et jouait sur l’orgue qu’avait fait apporter Mgr de Laval. La durée de vie des orgues en Nouvelle-France n’était pas élevée (une dizaine d’années au début) étant donné qu’il n’y avait pas de facteurs d’orgues, et on ne savait pas comment les réparer adéquatement.

En 1753, un orgue est commandé pour la basilique de Québec, dont une réplique se trouve actuellement au Musée de l’Amérique francophone. Par la suite, ce sont des Jésuites qui savaient en jouer qui ont formé d’autres interprètes, notamment au séminaire.

Le répertoire

Le répertoire musical de l’orgue s’élargit à la Renaissance, où la tradition orale disparaît au profit de musique écrite. Vers l’an 1400, on trouve des chansons pour orgue. Ensuite, le répertoire devient surtout religieux. Parmi les pièces les plus connues pour orgue, des œuvres de Jean-Sébastien Bach, Haendel ou Vivaldi ont été composées pendant la période baroque. Plus récemment, Widor ou encore Poulenc ont écrit des concertos pour orgue au début des années 1900.

 

 

 

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