Louise Goupil imagine des parcelles de vies
LITTÉRATURE. Dans son troisième livre Parcelles de vies, Louise Goupil entrelace souvenirs d’enfance et moments inventés. Fidèle au thème de la collection Mémoires fictives, elle se glisse parfois dans la peau de différentes personnes pour accéder à leur imaginaire.
Le lecteur est amené à s’abandonner au fil des récits, sans douter de la possible réalité de ceux-ci. L’enseignante de français et pédagogue retraitée s’amuse à marier la vérité de son passé et la fiction de celui emprunté à d’autres.
D’entrée de jeu, l’auteure confesse son intention en s’appuyant sur une citation de Maxime Leforestier. «Les plus beaux souvenirs sont ceux que l’on s’invente.» Elle poursuit avec Alain Robbe-Grillet, qui prétend que «la mémoire est intrinsèquement fabulatrice.»
En écriture romanesque, «le réel et le fictif sont toujours étroitement tricotés, même dans les autobiographies traditionnelles. Ici, j’ai délibérément joué avec les personnages, les narrateurs, les émotions et les événements, pour que la fiction et la réalité soient étroitement entrelacées», concède Louise Goupil.