Banc d’essai pour la relève en arts visuels

EXPOSITION. Comme chaque année, le rendez-vous Banc d’essai présente le travail d’artistes en 2e année au baccalauréat en arts visuels de l’École d’art de l’Université Laval. Pour sa 15e édition, jusqu’au 16 février, la Galerie des arts visuels (édifice de la Fabrique) regroupe les oeuvres de Marie-Félix Collette, de Mathieu P. Lapierre et de Danielle Cormier.

Les visiteurs constateront que ces artistes de la relève partagent un même intérêt pour l’objet comme trace du processus créatif. Voici une brève description du parcours et de l’approche artistique de chacun:

«Les performances de Marie-Félix Collette sont traversées par les thèmes de la précarité et du déséquilibre. Bien plus que de simples traces de ses actions, les objets qu’elle propose en sont l’écho et le prolongement. La performance présentée lors du vernissage s’inscrit dans la suite d’actions récentes où l’artiste partage un certain mal-être qu’elle tente d’apprivoiser. Une recherche de stabilité dans un monde qu’elle considère chaotique. Le contraste qu’elle introduit, en proposant une esthétique ludique et colorée, est porteur de sens, et c’est dans cet écart que se loge son langage poétique.»

«Mathieu P. Lapierre crée de manière incessante des objets à la fois futiles et nécessaires. Sa soif de produire et d’assembler donne lieu à un bricolage débridé. De toutes évidences, le processus prime sur le résultat, le temps du faire devenant le but ultime, comme un état où il souhaite demeurer. La réutilisation de débris et de fragments est privilégiée en toute cohérence avec cette posture. Une projection vidéo, apparemment sans fin, diffuse en galerie ces moments précieux passés dans l’atelier et nous rend complices de multiples manipulations et constructions dérisoires.»

«Par le biais du moulage, Danielle Cormier explore quant à elle des formes et des textures issues d’éléments naturels. Ses objets ont valeur d’empreintes, de traces. Le désir de figer ces matières vivantes, pour un temps, est paradoxalement porté par une fascination profonde pour leurs formes en constante transformation. Parfois, les traces, d’écorces et de branches, sont contrôlées. Parfois, le processus introduit des altérations et elles surgissent comme autant de surprises et de découvertes. Entre ce qu’on crée et ce qui se crée, l’artiste met en lumière la fébrilité, la mouvance et la fragilité du réel.»

Bourse de production

À nouveau, la Galerie des arts visuels de l’Université Laval s’associe au Fonds Grant Mathieu, afin d’octroyer une bourse de production aux étudiants participants à Banc d’essai. Cette collaboration permet de répondre au souhait exprimé par cet artiste de Québec, avant son décès, de créer un fonds dédié au soutien de jeunes artistes en arts visuels à Québec.

Le vernissage de l’exposition Banc d’essai 2020 a lieu le jeudi 16 janvier à 17h, à la Galerie des arts visuels de l’édifice de la Fabrique (boul. Charest, coin Dorchester). Marie-Félix Collette réalisera une performance en direct vers 17h30. Information: www.art.ulaval.ca/galerie.

(Source: École d’art de l’Université Laval)