Faire de sa passion son gagne-pain
Graphiste de formation, Jean Morin s’est lancé dans le monde de l’illustration il y a 21 ans. Amoureux du dessin, le fruit de son travail se trouve principalement dans les romans jeunesse de l’auteur Yvan DeMuy.
Photo TC Media – Charles Lalande
Au Québec, peu d’illustrateurs peuvent se vanter de travailler à temps plein et/ou de bien gagner leur vie avec leur crayon. L’homme originaire de Charlesbourg en est conscient, et il se sent privilégié.
Le duo DeMuy-Morin s’est associé pour la première fois pour la série Les Soucis d’un Sansoucy. Depuis 2013, ils ont sorti neuf numéros pour les Éditions Michel Quintin.
Les deux messieurs ont récidivé en lançant, le 21 septembre dernier, les deux premières histoires de leur nouvelle série Les Roux, des petites créatures audacieuses venues tout droit de l’espace, publiées avec la même maison d’édition.
Pour leurs fidèles lecteurs, Jean Morin a de bonnes nouvelles pour ceux-ci: «Les choses vont bon train. Actuellement, je dessine le troisième des Roux tandis qu’Yvan travaille sur les prochains numéros des Roux et des Sansoucy», révèle-t-il.
Au milieu du mois de novembre, il a passé une semaine au Salon du livre de Montréal. À son retour, il s’est dit très satisfait de l’appréciation des lecteurs envers son nouveau projet.
«C’est très gratifiant rencontrer des lecteurs qui apprécient ton travail. Yvan et moi étions très contents», raconte celui qui est un habitué des salons du livre aux quatre coins du Québec. Questionné à savoir combien il en a fait, l’illustrateur est incapable de répondre: «J’en ai trop fait pour les compter», dit-il en riant. Depuis «environ 15 ou 20 ans», il est du rendez-vous des passionnés de lecture.
Relation auteur-illustrateur
Pour un auteur comme Yvan DeMuy, choisir l’illustrateur à qui s’associer est loin d’être une décision banale. Apprécier le talent d’autrui n’est pas gage de bonne collaboration, c’est bien plus que cela, nous prévient Jean Morin.
«Nous devons travailler de la même façon. Nous aimons rigoler et nous acceptons les commentaires de l’autre. Il faut être prêt à mettre de l’eau dans son vin.»
Au fil des ans, les deux fidèles comparses, devenus de bons amis, ont appris à bien se connaître, à un point tel qu’ils n’ont même plus besoin de communiquer régulièrement pour se comprendre!
«La machine est bien huilée, alors c’est devenu naturel de travailler ensemble.»
Photo TC Media – Charles Lalande