Histoire médiévale : une nouvelle adaptée en bande dessinée
HISTOIRE. Les Croisés, les Sarrasins, la première croisade. C’est à cette époque que prend naissance Messire Godefroy, sorti de l’imaginaire du scénariste Gabriel Thériault. Et c’est sous le crayon, en noir et blanc, de Rémi Paradis que ce personnage prend vit. Rencontre avec les deux artistes.
Passionné par l’histoire et notamment l’époque médiévale, Gabriel Thériault, de Saint-Roch, vient de faire adapter, pour la première fois, une de ses œuvres en bande dessinée. Intitulée «Un chant dans la nuit», cette nouvelle se déroule en 1099, en Palestine, près d’Ascalon. «L’action se déroule en août à la fin de la première croisade. L’armée égyptienne est en déroute. Un Croisé se fait dire qu’un campement de l’armée égyptienne est proche de lui. Dans son esprit, il faut écraser l’ennemi. Dans la nuit, il entend le chant des Sarrasins et là, il a une remise en question à savoir s’il va donner l’assaut ou non», explique l’auteur, détenteur d’une maîtrise en histoire médiévale dont le sujet portait sur la première croisade.
Et pour en faire une bande dessinée, il a confié son récit au Charlesbourgeois, Rémi Paradis. «C’était une première expérience rafraîchissante, confie celui qui a créé le magazine Zidara9, spécialisé dans le domaine de la science-fiction, il y a quatre ans. Cela m’a permis d’aller explorer une autre de mes passions.»
Être authentique
Pour créer les décors et les costumes, tous en noir et blanc, Rémi Paradis a consulté de nombreux ouvrages de référence. «Le costume des Sarrasins par exemple, il fallait être le plus authentique à cause du côté historique des premières croisades. À l’époque, ils portaient des grosses cottes de mailles. Dans l’histoire de Gabriel, les chevaliers sont à pied et pourchassent des Sarrasins, ce n’est pas l’image clichée du chevalier sur son cheval», poursuit le dessinateur avec humour.
Même si les décors ressemblent à s’y méprendre à la réalité, le personnage de Messire Godefroy est bien imaginaire. «Il fallait garder le style médiéval et reconnaître les lieux. Cependant, nous avons voulu rester loin des personnages concrets pour éviter toute ressemblance», explique le scénariste.
Il aura fallu près d’un an de travail avant de lancer, à l’occasion du Festival de la BD francophone de Québec, «Un chant dans la nuit».
«Dans la littérature, on peut rester un peu flou, on n’a pas besoin de rentrer dans tous les détails comme celui des vêtements ou encore lors d’un repas. Mais pour l’adaptation, il a fallu faire des recherches plus pointues pour que les dessins de Rémi soient au plus près de la réalité», rajoute Gabriel Thériault.
Aux lecteurs, les deux protagonistes proposent la bande dessinée, mais pas seulement. «Nous avons ajouté la nouvelle au complet, plus un complément historique sur la première croisade ainsi que la vision des Sarrasins et celle des Croisés», mentionne Gabriel Thériault qui a également publié une trilogie médiévale aux éditions Joey Cornu.
Et déjà les deux compères pensent à la deuxième bande dessinée. «Pour celle-ci, la recherche historique sera plus facile, car l’action se déroule plus proche de nous. Cette nouvelle raconte l’histoire d’un Québécois, qui se demande, pendant la Deuxième Guerre mondiale, s’il va quitter son village pour combattre», dévoile le scénariste.
Nous n’en serons pas plus. Cette œuvre devrait être publiée au début de l’année prochaine.
La bande dessinée «Un chant dans la nuit» est publiée aux Éditions Rémi Paradis. Elle est disponible à la librairie Pantoute et à la libraire Savard et à editionsremiparadis.com. Tarif : 7,5$.
Le Québec Express, membre du Groupe Québec Hebdo
(Photo TC Media – Isabelle Le Maléfan)