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COP15: Québec déposera un projet de loi sur la protection de l’eau 

Le premier ministre du Québec, François Legault Photo: Archive, Josie Desmarais, Métro

À quatre jours de la fin de la COP15, le premier ministre du Québec, François Legault, a annoncé qu’il déposerait en janvier prochain un projet de loi sur la protection de l’eau. L’objectif est d’augmenter de «façon importante» les redevances qui sont payées sur l’eau puisée au Québec afin «d’éviter les abus».

Devant un auditoire composé de représentants du monde entier, le premier ministre a rappelé que le fleuve Saint-Laurent draine 25% des réserves d’eau douce du monde.

On va demander aux gens de payer la vraie valeur de cette eau douce.

François Legault, premier ministre du Québec

Québec entend aussi mettre en place un «fonds bleu» qui à terme atteindra 150 M$ par année afin de financer différents projets qui protègent l’eau au Québec. La redevance sur l’eau permettra également de financer en partie le fonds bleu annoncé par le premier ministre.

En entrevue avec Métro, le ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, Benoit Charette, a expliqué que cette hausse de la redevance viendra affecter les utilisateurs commerciaux et industriels qui souvent utilisent à mauvais escient cette ressource.

Pour s’assurer que les entreprises contribuent à l’effort, Québec mise sur la transparence des données sur la consommation d’eau en plus de la hausse de la redevance.

«Ultimement, ce sont des données qui seront aussi rendues publiques, ce qui n’est pas le cas présentement. Le fait de savoir les usages qui sont faits et les quantités qui sont prélevées va les amener à revoir certaines de leurs pratiques, a expliqué le ministre. Il va y avoir la pression populaire qui va s’ajouter à ça […] Autant le prix lui-même sera un élément que la pression sociale qui pourrait engendrer un changement de comportement.»

La redevance sur l’eau n’a pas été augmentée depuis plusieurs années, ce que ne manque pas de souligner le ministre Charette.

«C’est d’abord et avant tout un objectif de rattraper un retard qui s’est malheureusement creusé depuis des années, dit-il. Au Québec, dans bien des cas, elles sont nettement plus basses que ce qu’on peut retrouver du côté de nos États voisins.»

Protéger l’«or bleu»

Le premier ministre a par la suite rappelé l’urgence d’agir alors que la COP15 se termine dans quelques jours afin que la facture des inactions ne revienne pas aux générations futures.

«C’est maintenant le temps d’agir. Comme gouvernements, on a le devoir de protéger ce que nos prédécesseurs nous ont laissé et on a le devoir de laisser à ceux qui vont venir après nous une qualité aussi bonne que celle qu’on a reçue, a-t-il dit. Moralement, on ne peut pas laisser aux prochaines générations la responsabilité de corriger nos erreurs. Si on est ici aujourd’hui, c’est parce que collectivement on n’a pas été jusqu’ici à la hauteur.»

La semaine dernière, Québec a annoncé qu’il investirait 650 M$ pour protéger 30% de son territoire et les espèces menacées.

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