Pierre Fitzgibbon s’attend à d’autres enquêtes déontologiques à son sujet

«Il va y en avoir d’autres. Ça ne me dérange pas»: Pierre Fitzgibbon n’est manifestement pas inquiété par la sixième enquête de la commissaire à l’éthique et à la déontologie à son égard, pour avoir participé à une partie de chasse sur une île privée du lac Memphrémagog.

Le ministre de l’Économie s’est dit «content» de l’ouverture de l’enquête en point de presse vendredi matin, mais n’a pas voulu davantage commenter sa partie de chasse. «C’est privé. C’est ma vie privée», a-t-il ajouté.

M. Fitzgibbon a toutefois confirmé qu’il allait discuter de la situation avec la commissaire, Ariane Mignolet.

«Je ne suis pas inquiet. Il va collaborer à l’enquête», a pour sa part affirmé François Legault, qui semblait persuadé que son super-ministre n’allait pas rester trop longtemps dans l’eau chaude.

Pierre Fitzgibbon a participé en octobre à une partie de chasse au faisan sur l’île privée d’un groupe de riches hommes d’affaires bénéficiant de subventions publiques, a révélé une enquête du Journal de Montréal. Il n’a toujours pas confirmé s’il avait payé pour l’activité.

Si la valeur de cette partie de chasse se situe au-delà de 200 $, le ministre avait l’obligation de la déclarer au commissaire à l’éthique, s’il n’en a pas lui-même assumé les coûts. Il aurait alors eu 30 jours pour déposer sa déclaration à la commissaire, un délai déjà dépassé.

La CAQ banalise les enjeux éthiques, selon les partis d’oppositions

«[Le gouvernement] ne se soucie pas du code d’éthique», a dénoncé le chef par intérim du Parti libéral du Québec (PLQ), Marc Tanguay, en point de presse aujourd’hui.

«François Legault a une responsabilité importante […] de s’assurer que chaque décision est prise en faveur des Québécois et pas potentiellement en faveur des amis de quelqu’un d’autre», a-t-il ajouté.

Le co-porte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, a déploré la «légèreté» avec laquelle de François Legault traite les écarts de conduite de Pierre Fitzgibbon.

«Il ne faut pas que la répétition devienne un prétexte pour la banalisation. Ce n’est pas parce que c’est la sixième enquête que c’est moins grave», a-t-il affirmé en point de presse.