Québec permet aux parents de boire sur une terrasse avec des enfants jusqu’à 22h
Il est maintenant possible d’acheter de la bière dans les dépanneurs dès 7 h du matin ou, pour des parents, de siroter un verre de vin sur une terrasse avec leurs enfants mineurs jusqu’à 22 h.
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C’est ce que permet le projet de loi 170 adopté à l’unanimité par l’Assemblée nationale, mardi.
Cette pièce législative simplifie le régime de permis d’alcool et devrait faciliter la vie des établissements et des consommateurs, comme le demandaient depuis des années les restaurateurs.
Le gouvernement se prive ainsi d’une partie des revenus provenant de l’émission des permis, une somme non chiffrée, mais selon lui, il s’agit en quelque sorte d’un investissement en faveur de l’industrie de la restauration.
En effet, le régime actuel interdisait aux parents de se trouver sur une terrasse avec leurs enfants mineurs après 20 h. Ou encore, autre exemple, des pêcheurs qui partaient en excursion ne pouvaient acheter de l’alcool avant 8 h dans les épiceries ou dépanneurs.
Le projet de loi permet aussi:
-la consommation d’alcool dans un restaurant sans commander de repas;
-la consommation de boissons alcoolisées dans les aires communes d’un établissement d’hébergement, comme le lobby d’un hôtel;
-la préparation à l’avance des consommations en prévision d’un fort achalandage;
-la mise en place d’un permis saisonnier dont la valeur sera modulée en fonction de la durée, ce qui permettrait par exemple à des clubs de golf ou des pourvoiries d’épargner;
-l’instauration d’un permis de livraison, pour que des restaurants puissent non seulement livrer leurs repas, mais aussi les boissons alcoolisées qui apparaissent sur leur menu;
-une formation sur la consommation responsable serait prévue pour les propriétaires ou directeurs des établissements.
En février dernier, l’organisme de prévention Éduc’alcool s’était opposé au dépôt du projet de loi 170, estimant que le gouvernement avait capitulé devant le lobby des restaurateurs.
Dans un communiqué, le directeur général de l’organisme, Hubert Sacy, avait affirmé que le projet de loi constituait un refus délibéré et conscient de tenir compte de la sécurité routière et de la sécurité publique.
La Presse canadienne