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La deuxième opposition demande que la Ville cesse d’acheter de la publicité à Meta et Google

Photo: iStock/dolphfyn

En réponse à Meta et Google qui souhaitent retirer les liens des médias canadiens de leurs plateformes suite à l’adoption du projet de loi C-18, la Ville de Québec doit «prendre le parti de notre démocratie, de notre économie et de nos médias locaux et nationaux», estiment les deux conseillers de la deuxième opposition à l’hôtel de ville. À cet effet, les conseillers municipaux Éric Ralph Mercier et Stevens Mélançon de l’Équipe priorité Québec ont déposé lors de la plus récente séance du conseil municipal un avis de proposition réclamant que la Ville «cesse de débourser en publicité sur Meta et Google».

Selon l’avis de proposition déposé par les deux élus, cette mesure «enverrait un signal clair en signe de solidarité à nos médias». Facebook et Google ont en effet récemment annoncé qu’au lieu de se conformer à la nouvelle loi qui prévoit que les géants du web indemnisent les médias pour l’utilisation de leur contenu, ils retireront plutôt les liens vers celui-ci.

Quelques minutes avant de déposer sa proposition, le conseiller Éric Ralph Mercier a pris la parole devant le conseil municipal et il a expliqué que les menaces de Facebook et Google amenaient aussi un risque d’augmentation de la distribution de «contenus mensongers et haineux» en ligne. Il croit donc qu’il est de la responsabilité de la Ville «d’envoyer un message» en modifiant «certaines de ses actions à l’égard des géants du web».

«Il est important de prendre position maintenant, car nous sommes plus liés qu’on ne le pense. Environ une personne sur trois s’informe d’abord sur les réseaux sociaux et sur Google. Cette proportion est encore plus importante chez les 35 ans et moins. Une majorité de nos citoyens et citoyennes se sont habitués à s’informer en ligne de cette manière», a-t-il mentionné en soulignant que la Ville de Québec investissait «plusieurs millions en publicité chaque année sur ces plateformes».

En réagissant à l’allocution de M. Mercier, le maire Bruno Marchand a démontré une certaine ouverture à ce que l’administration modifie ses pratiques. «Face à la position de Meta et des autres partenaires du GAFA, est-ce qu’on doit réfléchir à nouveau et voir comment nous pouvons prendre position pour éviter un boycottage qui aurait un effet très négatif sur nos médias? Je prends la suggestion. On va y réfléchir et voir l’évolution du conflit dans les prochaines semaines», a-t-il indiqué.

Au moment d’écrire ces lignes, la Ville de Québec n’avait toujours pas donné suite aux demandes de Métro concernant les sommes investies chez Meta et Google sur une base annuelle. Mercredi midi, le ministre fédéral du Patrimoine canadien, Pablo Rodriguez, a annoncé pour sa part qu’Ottawa suspendait «toutes les publicités du gouvernement du Canada sur Facebook».

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