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Pas de brigadiers pour les camps cet été

Photo: iStock/SDI Productions

Confrontée à un manque de personnel disponible cet été, la Ville de Québec n’offrira pas de service de brigadiers près des camps du Programme Vacances-Été en 2023, a appris Métro Québec. Une entente afin de revoir les horaires et le nombre d’heures de travail à compter de la prochaine rentrée scolaire est aussi sur le point d’être conclue entre l’administration et le Syndicat des brigadiers.

En entrevue, la vice-présidente du comité exécutif et responsable de la brigade scolaire, Marie-Josée Asselin, explique que le nombre d’intersections couvertes par un brigadier en été «était en déclin depuis quelques années». L’an dernier, un total de 29 intersections étaient desservies. «Nous avions seulement une douzaine de brigadiers disponibles cet été. Ça fait en sorte que les parents pouvaient s’attendre à ce qu’il y ait un brigadier sur une intersection, mais, s’il n’est pas là un matin, nous n’avons pas les ressources pour assurer un remplacement. De plus, comme la plage horaire des arrivées et départs est plus large qu’en période scolaire, on ne peut pas mettre quelqu’un là juste pour une trentaine de minutes».

Comme il est plus complexe qu’en période scolaire d’aviser les parents en cas de bris de service, Mme Asselin ajoute qu’il est préférable «par mesure de sécurité» que l’attente de base de ces derniers soit qu’il n’y ait pas de brigadier présent plutôt que l’inverse. «Si le parent s’attend à ce qu’il y ait un brigadier et qu’il n’y en a pas ce matin-là, peut-être qu’il n’a jamais expliqué à son enfant comment traverser de façon sécuritaire ou qu’il serait allé le reconduire lui-même s’il avait su qu’il n’y avait pas de brigadier. Le risque de rupture de service est trop grand [dans les circonstances], c’est pour ça qu’on a pris la décision de ne pas offrir le service pendant l’été», expose-t-elle.

Du côté du Syndicat des brigadiers scolaires de la Ville de Québec, la conseillère syndicale Nina Laflamme affirme que la décision «n’est pas une grande surprise» pour l’organisation. «Ce n’est pas parfait, mais nous sommes obligés de nous rendre à l’évidence qu’il n’y a pas assez de gens intéressé à faire le travail pour le service soit maintenu», mentionne-t-elle en soulignant que des sondages internes dévoilaient que beaucoup de parents accompagnent leurs enfants au camp, même lorsqu’un brigadier est en poste.

Plus d’heures et de flexibilité dès la rentrée

Par ailleurs, la Ville de Québec s’apprête à apporter des modifications aux conditions de travail de ses brigadiers. En effet, le nombre d’heures de travail sera bientôt augmenté afin de rendre la profession plus attrayante. Une plus grande flexibilité au niveau des horaires du personnel sera aussi accordée aux brigadiers. Ces nouvelles conditions seront en vigueur à compter de la prochaine rentrée scolaire.

«Actuellement, les brigadiers sont obligés de s’engager à couvrir quatre périodes dans la journée: l’entrée du matin, la sortie du midi, l’entrée du midi et la sortie d’après-midi. Il s’agit d’horaires coupés qui sont difficiles pour la rétention du personnel. Nous travaillons à donner plus de flexibilité sur la disponibilité exigée. Par exemple, un brigadier pourrait dire qu’il est disponible le matin et pour la sortie du midi, mais qu’il n’est pas disponible pour le retour en après-midi et la sortie en fin de journée», détaille Mme Asselin en soulignant que cette mesure aidera la Ville à recruter davantage de brigadiers. «On ne se le cachera pas, quand on fait des campagnes de recrutement, on peut recevoir 50 à 60 curriculum vitæ et quand les gens réalisent [la disponibilité que ça demande], ils abandonnent le processus».

Ces changements ont été acceptés à forte majorité lors d’une récente assemblée générale du Syndicat des brigadiers scolaires de la Ville de Québec. «À la dernière négociation, il y avait eu une réduction importante des heures de travail. [Nous aurons maintenant] ce que nous considérions être le minimum d’heures pour être capable d’attirer et de retenir le personnel», réagit Mme Laflamme en indiquant que la semaine de travail des brigadiers passera de 11,5 heures, après les coupures de la dernière négociation, à 17,5 heures suite aux ajustements.

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