Des citoyens ont manifesté ce samedi près de l’autoroute Dufferin-Montmorency pour réclamer l’avancement de la réalisation de la phase IV de la Promenade Samuel-de-Champlain, ce qui implique la transformation de l’autoroute Dufferin-Montmorency en boulevard urbain.
Plusieurs personnes, ainsi que la Table citoyenne littoral Est, et les élus Sol Zanetti et Étienne Grandmont de Québec Solidaire se sont tenus près de la sortie du boulevard François-de-Laval, là où un funeste accident avait décimé une famille en septembre 2021.
Pour la Table citoyenne littoral Est, puisque le 3è lien autoroutier est, peut-être, chose du passé de même que son interconnexion avec l’autoroute Dufferin-Montmorency, potentiellement abandonnée, la transformation des voies rapides devient encore plus pertinente et urgente. «Les propositions d’aménagement du Plan directeur du littoral Est de 2016, qui ne prévoyaient que des passerelles au-dessus de l’autoroute, sont insignifiantes. Les citoyens ont exprimé en 2018 la voie à suivre lors des consultations publiques de la Commission de la Capitale nationale et de Transports Québec. Le Gouvernement doit maintenant passer à l’action», s’impatiente le représentant de la Table citoyenne littoral Est, Patrick Albert.
Accès au fleuve
«Plusieurs citoyens et organismes ont exprimé leur vision des quartiers de la Canardière, début 2023. La vision citoyenne qui est mise de l’avant est celle d’un territoire dans lequel les résidents ont un véritable accès au fleuve, un territoire qui est renaturalisé et protégé. Pour nous, il s’agit d’un enjeu de justice sociale et de santé des populations. Un réseau routier transformé favorisera la mobilité active, la sécurité routière et une meilleure qualité de l’air. Moins de béton et de vitesse, plus d’accès au fleuve, voilà ce que désire notre communauté», résume Marie-Hélène Deshaies, présidente du Conseil de quartier de Maizerets et de la Table citoyenne
Le regroupement rappelle que cette autoroute est surdimensionnée, « en raison de sa configuration problématique près d’un littoral, et pose un risque élevé d’accident qui met en jeu la sécurité de ses utilisateurs ».
Pour lui, ce problème de configuration ne peut être résolu par l’installation de radars-photo ou de toute mesure du genre, «auxquels sont insensibles les conducteurs en état d’ébriété, en crise ou friand de haute vitesse».
Rappelons que le Conseil municipal de la Ville de Québec a adopté unanimement une résolution demandant au Gouvernement du Québec de procéder à la conversion de l’autoroute Dufferin-Montmorency en boulevard urbain, préalable à l’aménagement d’une promenade linéaire.