La Ville veut mettre fin aux insultes envers son personnel

Tannée de voir ses employés être traités de manière irrespectueuse par certains citoyens, la Ville de Québec lance une campagne de sensibilisation sur ses différentes plateformes de communication. Une vidéo de plus de deux minutes mettant en vedette le maire Bruno Marchand, la vice-présidente du comité exécutif Marie-Josée Asselin et des travailleurs municipaux a été dévoilée.

Dans cette vidéo, le maire et Mme Asselin donnent différents exemples de propos déplacés que peuvent entendre les employés au quotidien tel que «Je vais te le faire manger ton constat!» ou encore «Gang d’incompétants!». Des employés ajoutent l’avoir eux-mêmes vécu ou en avoir été témoins. Puis, M. Marchand lance un appel aux citoyens. «Québec, on est mieux que ça!». Sa collègue enchaîne en expliquant que «tout se dit, mais dans le respect». «Nos employés, vos employés, doivent pouvoir travailler dans un climat sain, respectueux et sécuritaire. C’est ce que vous souhaiteriez vous aussi dans votre propre milieu de travail», poursuit celle qui est aussi conseillère municipale dans le district de Loretteville–Les Châtels.

En parallèle, la Ville encourage ses employés à dénoncer les situations inacceptables dont ils sont victimes ou témoins. Un comité formé de gestionnaires de différents services de l’administration se rencontrera dès qu’un cas sera signalé afin «d’identifier les actions à poser et le soutien à apporter à l’employé, au besoin». Ce comité décidera aussi «s’il y a lieu de faire intervenir la police ou les affaires juridiques», a expliqué le directeur de division au service des ressources humaines, Éric Girard.

Appelé à réagir, le président du Syndicat des fonctionnaires municipaux de Québec, Réal Pleau, s’est montré satisfait de l’annonce de l’administration. «C’était nécessaire! On ne peut que féliciter l’administration pour cette vidéo. Le message est clair, les gens sont sensibilisés qu’ils peuvent être poursuivis. On peut être insatisfait des règlements [qu’on applique], mais pas envers les employés qui font leur travail. S’il y a des employés qui ne font pas leur travail correctement, il y a des places pour se plaindre comme le 311», a-t-il mentionné. Du côté des cols bleus, des brigadiers scolaires et des employés du secteur aquatique, la réaction était aussi positive. D’une même voix, les représentants syndicaux ont mentionné qu’ils se sentait «écoutés» et que le maire «décrivait une réalité hideuse que nous avons besoin de nommer afin de la corriger».