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Noter son propriétaire? C’est possible grâce à ce nouveau site

Photo: Naomie Gelper/Métro

Alors que la crise du logement frappe de nombreuses métropoles à travers le pays, deux Ontariens ont décidé de créer un site internet permettant aux locataires de noter leur propriétaire.

Le duo cherche, à travers sa nouvelle plateforme Rate The Landlord (traduction libre: note le propriétaire), à rééquilibrer le rapport de force entre locataires et propriétaires.

Si l’outil est une création torontoise et qu’il est seulement disponible en anglais, il est déjà utilisé au Québec, seulement trois semaines après son lancement.

Sur le site, il est possible de laisser anonymement des commentaires afin de faire part de sa propre expérience avec un propriétaire. L’idée est venue à la paire ontarienne – qui a choisi de demeurer anonyme – à la suite d’échanges avec d’autres locataires de Toronto. Nombre d’entre eux avaient été confrontés à des situations difficiles.

«Il y avait beaucoup de négligence. On a passé deux semaines sans chauffage à un moment donné. On devait toujours se battre pour que les réparations soient faites ou pour obtenir de l’aide», témoignent les cofondateurs du site à Radio-Canada.

Déjà utilisé au Québec

Moins d’un mois après sa mise en marche, Rate The Landlord compte déjà des utilisateurs à Montréal et Québec, qui en ont profité pour attribuer une note à leur propriétaire.

«La définition même de ne répond jamais, se fiche que tout tombe en ruine, qu’il y ait de la moisissure et des réparations urgentes à faire, commente un résident montréalais le 30 avril. La seule façon de faire réparer les choses et de menacer le propriétaire d’embaucher quelqu’un pour le faire et de le faire payer».

«Fait des promesses de réparations, puis ne donne pas de nouvelles. Très lent sur la réponse, mais très rapide pour accepter les virements Interac», écrit pour sa part un résident de Québec le 29 avril.

Pour l’heure, la plateforme permet de laisser et de consulter des avis dans de nombreuses villes de quatre pays différents, soit le Canada, les États-Unis, l’Australie et le Royaume-Uni. Montréal figure dans la liste canadienne.

Les propriétaires inquiets

Des groupes luttant pour les droits des locataires, à l’instar de la Fédération des associations de locataires de Toronto, se sont positionnés en faveur d’une telle initiative, la qualifiant «d’importante».

«Malheureusement, c’est une guerre et les locataires perdent en ce moment. C’est un marché vraiment très dur. Les locataires paient souvent plus qu’ils ne le devraient pour le loyer. C’est vraiment difficile de trouver un logement et souvent, quand ils emménagent, ils découvrent que l’endroit ou le propriétaire n’est pas très bien», explique le directeur général de la Fédération des associations de locataires de Toronto, Geordie Dent.

De leur côté, certains propriétaires au fait de cette nouvelle invention ont exprimé leur inquiétude. Ils dénoncent une plateforme injuste, potentiellement propice à la diffusion de contenu diffamatoire, sans raisons valides.

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