Nouveau contrat de travail adapté à la capacité de payer de l’Université Laval
En conférence de presse, la rectrice de l’Université Laval s’est dite heureuse du dénouement de l’impasse qui a mené à la grève des professeurs. Pour Sophie D’Amours, il était temps d’aboutir pour ne pas compromettre la session d’hiver.
«C’est une bonne entente, qui respecte la capacité de payer de l’Université. Toutes les parties sont satisfaites. Cela permet rapidement de compléter la session et de reprendre les activités d’encadrement. Mon souhait est de déployer notre plan de continuité dans les plus brefs délais», précise Mme D’Amours.
La rectrice salue au passage le travail du comité de négociation, «qui a fait face à un syndicat intransigeant». Avec l’entente «obtenue à l’arraché, l’administration fait le pari que le nouveau contrat de travail aidera l’Université à préserver et même rehausser son niveau excellence», souligne-t-elle.
Je veux rassurer nos étudiants. Dès maintenant, nous mettons en place notre plan de continuité pour assurer leur réussite.
Sophie D’Amours, rectrice de l’Université Laval
Objectif fin de la session
Soulagée, la vice-rectrice aux affaires étudiantes, Cathia Bergeron, estime que «l’entente va permettre de nous recentrer sur les besoins de nos étudiants, pour reprendre leur formation et terminer la session d’ici la fin du mois d’avril». Le retour en classe est prévu dès vendredi ou au plus tard lundi. Les étudiants seront avisés via leur compte personnel sur Monportail dans le site Internet de l’UL.
«Il va falloir que tout le monde y mette du sien afin de s’entraider et arriver à mettre en place les meilleures conditions, pour que les étudiants puissent continuer leurs études», prévient-elle. Avec l’arrivée du printemps, ce qui implique l’accès à un emploi ou un stage ou encore un retour à domicile, le mot d’ordre sera «flexibilité», autant du côté de l’administration que des professeurs.
Détails de l’entente
De son côté, le vice-recteur aux ressources humaines et finances, André Darveau, mentionne l’intégration au contrat de travail d’un outil de comparaison avec les autres grandes universités pour jauger des conditions salariales. Un aspect qui devrait faciliter les futures négociations. Il précise que les trois points d’achoppement majeurs ont été comblés. Soit:
- Hausse de rémunération de l’ordre 15,77% sur quatre ans (incluant rattrapage et ajustement d’échelons) de la masse salariale globale avoisinant les 225M$.
- Augmentation du plancher d’emplois de 80 professeurs au niveau actuel établi à 1310.
- Bonification de la marge de manœuvre dans la prestation d’enseignement et mode de gouvernance davantage axé sur la collégialité.