À la veille d’une première mission étrangère du maire en 2023, les oppositions à l’hôtel de ville de Québec ont réclamé que l’agenda de Bruno Marchand soit rendu public.
Autant selon Québec d’abord qui forme l’opposition officielle que selon l’Équipe priorité Québec, le partage de l’horaire quotidien de la mission en Scandinavie serait un minimum dans un souci de transparence. Pour le chef de Québec d’abord, Claude Villeneuve, l’idée n’est pas de chercher «à trouver des affaires scandaleuses», mais plutôt d’ouvrir le dialogue. «Je pense qu’on pourrait avoir une discussion plus ouverte, plus intelligente et plus complète si on avait accès à l’horaire de l’ensemble des activités qui seront faites à ce moment-là. C’est un gros groupe qui se déplacera. Quels sont les lieux qu’ils visiteront? Quels sont les groupes qu’ils rencontreront?», a-t-il demandé.
Pour le moment, l’administration a seulement dévoilé un plan de mission sommaire dans lequel on peut apprendre que le maire et ses accompagnateurs rencontreront des experts du transport public, de la mobilité active, de la société de transport du Grand Copenhague et «le plus grand gestionnaire de logements sociaux au Danemark» à Copenhague. Il est aussi prévu que le groupe visite «des habitations durables et des quartiers innovants» à Malmö et qu’il participera à des discussions en matière d’itinérance, de viabilité hivernale, de carboneutralité, d’innovation et d’économie circulaire à Helsinki.
Pour la deuxième opposition, ce résumé sommaire n’est pas suffisant. «Nous aurions apprécié obtenir le programme détaillé du maire pour savoir qui il ira aller rencontrer et quel est l’objet de ces rencontres. On avait lancé l’idée de l’accompagner en Scandinavie. Finalement, l’invitation a été transmise à son country club, c’est-à-dire toute une délégation qui a la même perspective d’approche et la même ligne de pensée que lui», a martelé le conseiller Eric Ralph Mercier. Son chef, Patrick Paquet, a par ailleurs déploré que le groupe de participant à la mission dépasse la vingtaine de personnes sans qu’aucun élu de l’opposition ne s’y trouve.
«Un enjeu de sécurité»
En soirée, le vice-président du comité exécutif et participant à la mission, Pierre-Luc Lachance a expliqué lors du conseil municipal que l’agenda de la mission n’avait pas été dévoilé en raison «d’un enjeu de sécurité». «On a entendu la demande des oppositions. Étant donné que nous sommes beaucoup d’élus à nous déplacer dans un même groupe, on nous a demandé de faire preuve de précaution et de ne pas dévoiler certains déplacements. On comprend qu’il y a une envie de bien voir ce qu’on va faire pendant la mission. Pour avoir l’agenda sur mon bureau, je peux vous garantir qu’on aura peu d’heures libres», a-t-il mentionné.