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Des voyages internationaux pour «rayonner, apprendre et attirer», défend Marchand

Photo: iStock/anyaberkut

À quelques jours de son départ vers Paris, Le Havre et Tunis pour sa toute première mission hors pays, le maire de Québec, Bruno Marchand, a présenté mardi la toute première vision des relations internationales de l’histoire de la ville. Celle-ci s’organise autour de trois grands axes, soit ceux du rayonnement, de l’apprentissage et l’idée d’attirer.

Par la présentation de cette vision, la Ville de Québec et son Bureau des relations internationales souhaitent expliquer pourquoi des missions internationales sont organisées ponctuellement, et ce malgré l’augmentation du recours aux visioconférences pendant la pandémie. L’administration municipale espère également combattre la perception que ces voyages sont des occasions pour les décideurs de se la couler douce. «On invitera des journalistes à chaque mission qui pourront faire rapport de ce qui se passe dans ces missions et de l’utilité que ça a. Quand il arrive une mission, il y a eu un travail de fou en amont qui s’est fait pour préparer des choses. Il arrive parfois qu’il faille qu’on se voie en personne et qu’on aille voir les succès sur le terrain pour créer des relations», a expliqué le maire Marchand.

La vision encadre les critères qui serviront à la ville pour choisir si elle organise une mission internationale, mais elle ne fournit pas d’objectifs quant aux nombres de voyages sur une base annuelle. «On a des demandes pour faire jusqu’à 10 missions par semaine si on voulait. Il faut que ce soit rentable, pratique et possible. Est-ce qu’il y en aura deux ou trois par année? On verra!», a indiqué le premier magistrat de Québec.

Pour la responsable des dossiers internationaux au comité exécutif, Catherine Vallières-Roland, cette vision est «ambitieuse et pragmatique», mais elle se veut également «à la hauteur de notre statut de Capitale-Nationale».

Changements climatiques

L’annonce de la Ville survient au lendemain d’une sortie du maire dans laquelle il a indiqué être inquiet des impacts du transport sur les émissions de gaz à effet de serre (GES). Lors de cette sortie, il avait ajouté souhaiter que les trois prochaines années de son mandat soient marquées par «l’intention de faire en sorte que la santé des gens s’améliore et non se détériore, notamment en attaquant de façon plus vigoureuse la question des changements climatiques». Il avait également souligné que 64 % des émissions de GES étaient dues aux transports.

Afin de limiter les impacts de ces voyages, M. Marchand soutient que les missions pourraient comprendre plusieurs escales comme c’est le cas avec la mission qu’il s’apprête à entreprendre. Celle-ci s’est orchestrée en marge d’une rencontre de l’Association internationale des maires francophones qui aura lieu à Tunis et pour laquelle le maire est le vice-président. «Quand on fera un voyage, comme ici à Tunis, on arrêtera aussi ailleurs. Ici, on arrête à Paris et au Havre parce qu’on devait y arrêter avec l’avion. On en profitera donc pour maximiser la plus grande quantité d’événements pour faire en sorte qu’on fasse un seul voyage plutôt que deux ou trois», argumente-t-il.

Par ailleurs, la Ville de Québec compensera les déplacements de ses représentants par l’achat de crédit carbone. «Ce n’est pas parfait, j’en conviens, mais on va avoir un nombre limité de missions et on va vouloir que ce soit le plus rentable possible», concède M. Marchand.

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