Négociations mises sur pause avec les professeurs de l’Université Laval
Les deux semaines de négociations intensives n’ont pas mené à un rapprochement entre l’administration de l’Université Laval et le Syndicat des professeurs et professeures de l’Université Laval (SPUL). Devant l’impasse qui persiste, le conciliateur au dossier a ajourné ses travaux au vendredi 24 mars, dans le but de laisser le temps aux parties de réfléchir aux voies de passage possibles.
«Force est de constater qu’un rendez-vous important a été manqué, afin de permettre à nos étudiants de poursuivre leurs études et leurs recherches, ainsi que voir revenir sur le campus nos professeurs. C’est malheureux que nous ne soyons pas en mesure de nous rapprocher en tenant compte de manière réaliste des capacités de payer de l’Université Laval», réitère la rectrice Sophie D’Amours.
Elle précise dans un communiqué émis en fin de semaine que la porte demeure ouverte à la négociation pour trouver un terrain d’entente. La direction espère, pour le bien de sa communauté, que le prochain rendez-vous entre l’Université et le SPUL sera fructueux. La convention collective des professeurs est venue à échéance le 1er décembre 2022. Des solutions ont été trouvées déjà pour plusieurs aspects.
Il reste trois enjeux sur la table: les salaires (demande de rattrapage de 20% du SPUL), le plancher d’emploi et la liberté académique. Plus spécifiquement, l’exercice de celle-ci tout en conservant une cohésion entre le contenu des cours, leurs modalités d’enseignement et les objectifs du programme d’étude.
Conférence et manifestation à Montréal
SPUL ira manifester à Montréal, ce lundi midi, où la rectrice de l’Université Laval, Sophie D’Amours, doit tenir une conférence sur sa vision d’avenir, devant un parterre de gens d’affaires. Dans une vidéo sur Facebook, le président du syndicat, Louis-Philippe Lampron, déplore cette décision alors que les négociations sont dans l’impasse après un mois jour pour jour du déclenchement de la grève.
Les 1300 professeurs en conflit de travail préféreraient que leur rectrice garde ses énergies pour prendre part directement à la négociation. Plusieurs d’entre eux prévoient faire le voyage à Montréal pour organiser une contre-conférence pour faire entendre leur mécontentement et leurs revendications.