Après deux semaines de grève dans le cadre d’un premier mandat limité, les professeurs de l’Université Laval entendent ajouter de la pression. Bien que toujours présents à la table de négociations, ils viennent d’adopter à 94,5% un mandat de grève illimitée, jeudi en assemblée générale.
Si un terrain d’entente n’est pas trouvé d’ici là, l’arrêt de travail définitif prendra effet le lundi 13 mars. Les membres du Syndicat des professeurs de l’Université Laval (SPUL) prévoient effectuer un bref retour en poste… pendant la semaine de lecture du 6 au 10 mars.
En dépit de progrès sur plusieurs aspects normatifs, le point d’achoppement demeure la rémunération. Les grévistes réclament une bonification salariale de 20% afin de cesser leurs moyens de pression.
Déception de la direction
De son côté, la direction de l’Université Laval se dit déçue de cette décision des professeurs. Cela risque de bouleverser davantage le déroulement de la session en cours et d’entraîner un stress supplémentaire pour la communauté étudiante.
La rectrice Sophie D’Amours garde espoir que les parties parviendront à un règlement mutuellement satisfaisant dans les meilleurs délais. Elle demeure confiante que les rencontres intensives prévues pendant la semaine de lecture porteront leurs fruits.
«Cette négociation nous donne l’occasion de discuter de bonne foi des véritables enjeux. Notre objectif est de trouver des voies de passage pour l’avenir de notre université dans le respect de la capacité de payer de l’Université», assure Mme D’Amours.
Impasse en vue
Signe que le fossé est grand et que les positions s’annoncent difficilement réconciliables, elle ajoute que la direction de l’université doit respecter son cadre budgétaire. «Nous devons agir de façon responsable avec les fonds publics qui nous sont octroyés. Dans ce contexte, la hausse salariale de 20% exigée dès cette année, c’est impossible.»
Il y a donc impasse en vue. Et la session d’hiver pourrait devoir être prolongée advenant que la grève s’éternise. Entre temps, les canaux de communications restent ouverts et les négociations se poursuivent.