Vision en matière d’itinérance: La Ville lance une consultation

Dans le but d’élaborer sa vision en matière d’itinérance, la Ville de Québec lance un processus de consultation publique afin de mieux documenter les besoins et préoccupations de la population et des organismes qui interviennent en la matière. Une première activité d’informations et d’échange avec le public se tiendra le 27 février prochain à 19 h au Club social Victoria.

Selon l’échéancier dévoilé par la Ville, la future vision qui découlera de ces consultations devrait être adoptée d’ici décembre prochain. Pour le maire Bruno Marchand, ce délai ne veut cependant pas dire qu’aucune action en matière d’itinérance ne sera faite d’ici là. Il rencontrera d’ailleurs le ministre responsable des Services sociaux, Lionel Carmant, mercredi après-midi. «Ce serait long si on ne faisait rien entre temps. Il est hors de question qu’on ne fasse rien. Nous n’élaborons pas une vision en nous disant qu’on met tout sur pause. Nous avons posé des actions cet automne et encore une d’urgence la semaine dernière en raison des conditions climatiques. Il y a des actions que nous voulons poser, avec le CIUSSS et les groupes communautaires, et ça suppose un meilleur financement des groupes communautaires, puis nous allons les faire», a-t-il soutenu.

Le maire n’a toutefois pas souhaité s’avancer sur les actions supplémentaires que la Ville souhaite entreprendre d’ici à ce que la vision soit prête. «Laissez-moi rencontrer M. Carmant afin de connaître l’état de la situation et de voir quel travail nous allons faire ensemble», a-t-il mentionné en «promettant» qu’il était «hors de question qu’il n’y a pas d’actions qui soient posées avant le mois de décembre».

Une consultation nécessaire

Bien que l’enjeu de l’itinérance revienne souvent à l’ordre du jour des sorties du maire et que les organismes aient souvent pris la parole au cours des derniers mois, M. Marchand estime que cette consultation demeure nécessaire même si leur point de vue a été rapporté dans l’espace public. «Si vous regardez le plan du gouvernement en matière d’itinérance, la quatorzième proposition est de clarifier le rôle des municipalité. Je pense qu’on doit aller pas mal plus loin que ça et pour ça, nous avons besoin de voir avec les citoyens quelles sont leurs réalités. Nous avons aussi besoin de voir avec le communautaire quelles sont les solutions auxquelles ils pensent. Même s’ils nous en ont déjà dit, il y a d’autres solutions qui ont été amenées par d’autre qui méritent d’être étudiée pour garnir ça et dire au gouvernement ce que la Ville de Québec pense pour éviter d’être un nouveau Vancouver», a-t-il martelé.

Le maire a aussi soutenu avoir sa propre vision en matière d’itinérance, mais que celle-ci n’était pas nécessairement celle dont les organismes ont besoin. «Il va manquer des grands pans si on ne parle pas aux gens autour».