Les entreprises de la région de Québec mise avant tout sur l’innovation afin d’assurer leur positionnement concurrentiel et leur progression. Cette volonté s’avère une solution pour contrer divers facteurs conjoncturels comme le manque d’effectifs et de ressources financières.
Tel est le constat qui ressort d’un sondage Léger commandé par la Chambre de commerce et d’industrie de Québec (CCIQ). Menée auprès de la communauté d’affaires de la capitale, l’enquête portait sur les perspectives d’innovation et la pénurie de main-d’oeuvre. Elle a été menée au cours des mois de novembre et décembre 2022 auprès de professionnels, gestionnaires et dirigeants d’entreprise de la région.
Les résultats démontrent que face à la pénurie de main-d’oeuvre, les gens d’affaires voient l’innovation comme la première solution à envisager. Les mesures classiques visant à recruter du personnel parmi les retraités, les jeunes ou les personnes immigrantes demeurent envisagées. Toutefois, elles arrivent au second rang derrière l’adoption de nouvelles façons de faire.
En effet, 79% des gens d’affaires interrogés affirment que leur entreprise accorde de l’importance à l’innovation. De fait, les entreprises de la région sont nombreuses à avoir déjà mis en place divers éléments opérationnels, dont la planification de projets novateurs (41%) et les essais pilotes d’idées (36%). Globalement, 70% des entreprises de la région ont mis en place une ou des initiatives innovantes.
Nous sommes enthousiastes à l’égard des constats de ce sondage, car l’innovation constitue l’un des trois enjeux majeurs de notre Vision 2035. Les gens d’affaires de Québec démontrent par leurs réponses qu’ils savent que l’avenir passe par de nouvelles façons de faire. Pour eux, l’innovation est une solution sur laquelle ils ont davantage de contrôle. Cela dénote une volonté de prendre en main le futur de leurs entreprises en abordant autrement l’enjeu du manque de personnel.
Steeve Lavoie, président et chef de la direction de la CCIQ
Pénurie de main-d’oeuvre prolongée
Plus du trois quarts (77%) des gens d’affaires sondés affirment que la pénurie de main-d’oeuvre est un problème important dans leur entreprise. Celui-ci risque de s’accentuer au cours des prochaines années. À cet égard, ils prévoient qu’au cours de la prochaine décennie la région perdra environ 12,5% du total de sa main-d’oeuvre, qu’elle ne pourra pas remplacer. De plus, durant cette période, les répondants s’attendent à ce qu’en moyenne 25% de leurs employés actuels partent à la retraite.
«Ce n’est pas une surprise, la pénurie de main-d’oeuvre est là pour rester. Toutefois, nous ne connaissions pas toute l’ampleur de cette problématique. De savoir que trois entrepreneurs sur quatre en sont affectés, c’est énorme. Ce constat démontre l’importance d’oeuvrer à trouver d’autres avenues pour parvenir à pallier et amoindrir l’effet de cette pénurie sur leur entreprise», souligne M. Lavoie.
Autres freins observés
Malgré le potentiel et les bénéfices liés à l’innovation, des freins limitent la capacité des entreprises à évoluer. Outre le manque de temps (61% des répondants) et d’argent (47% des répondants), la moitié d’entre eux ne connaissent pas les programmes de subventions offerts pour accélérer l’innovation, l’automatisation ou le virage numérique.
Par ailleurs, seulement 13% des gens d’affaires sondés ont une bonne connaissance de ces programmes et 30% en connaissent quelques-uns. En outre, moins du quart (23%) des entreprises de la région ont déjà eu recours à un tel programme de subvention. La CCIQ se donne comme mission d’aider les entrepreneurs à trouver temps, argent et moyens d’innover, afin d’assurer une économie forte dans notre région.
Méthodologie du sondage
Le sondage a été mené dans Internet auprès de 484 répondants, soit des employés et des employeurs de la région de Québec. L’échantillon a été tiré aléatoirement à partir du panel d’internautes de Léger représentatif de la population (volet employés), ainsi qu’à partir d’une liste de membres de la CCIQ (volet employeurs). À titre indicatif, pour un échantillon probabiliste de même taille, la marge d’erreur maximale est de +/-4,5% (19 fois sur 20). Pour consulter l’enquête en détail, cliquez ici.
