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Atterrissage en douceur pour le marché immobilier de Québec

Achat maison APCIQ
Royal LePage estime que le test de résistance a fait ses preuves et discipliné les emprunteurs hypothécaires. Photo: Métro - Archives

Après le haut niveau de transactions résidentielles enregistré depuis le début de la pandémie, le marché immobilier tend vers plus de stabilité dans la région de Québec. Néanmoins, les intentions d’achat et de revente sont demeurées solides en 2022, après trois années d’activité exceptionnelle.

C’est ce que révèle une vaste étude comparative menée conjointement par le Fonds immobilier de solidarité (FTQ), la Société d’habitation du Québec (SHQ) et l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ). Réalisée cet automne par la firme Léger auprès d’un échantillon de 6755 répondants, l’enquête Internet portait notamment sur les probabilités d’action sur le marché immobilier au cours des cinq prochaines années.

Comme l’an dernier, on y observe que 20% des ménages ont l’intention d’acheter une propriété. Parmi eux, 81% veulent acheter une résidence principale, qui sera une maison unifamiliale dans 79% des cas. La copropriété n’est envisagée que par 16% des futurs acheteurs. Quant aux intentions de revente, ils sont 11% à avoir pour projet de mettre sur le marché leur propriété, un pourcentage inférieur au 13% de 2021.

«De janvier à octobre 2022, les reventes de propriété n’ont reculé que de 9% dans la région de Québec, après une année 2021 particulièrement active. À l’échelle provinciale, le repli s’élève à 17%, soit près du double. Dans un contexte de hausse des taux d’intérêt, une telle vitalité s’explique par l’excellente capacité financière des ménages. Le tout combiné à la volonté de devenir propriétaires pour 48% des répondants, en hausse par rapport à 2021», explique Charles Brant, directeur du service de l’analyse du marché de l’APCIQ.

Mouvement chez les locataires

Par ailleurs, c’est dans la région de Québec que les locataires expriment la plus forte intention de déménager d’ici cinq ans (58 % contre une moyenne provinciale de 50%). Cette mobilité se confirme quand on regarde le nombre d’années passées dans un même logement. De fait, 54% des ménages disent rester trois ans ou moins à la même adresse dans la capitale.

«Les faits saillants documentés dans ce sondage ajouté aux taux d’inoccupation bas dans plusieurs régions réaffirment l’importance de tenir compte de ces éléments avant de prendre la décision de mettre fin à un bail ou de déménager. La prise en compte de différents parcours résidentiels et l’analyse des options possibles permettra également une plus grande justesse des choix en vue d’un déménagement ou d’une fin de bail», exprime Claude Foster, président-directeur général de la SHQ.

Environnement mis de côté

S’il est un aspect préoccupant qui ressort de l’enquête, c’est la faiblesse du lien entre l’environnement et l’immobilier chez les résidents de la région de Québec. À preuve, 43% des propriétaires et 48% des locataires répondent que l’impact environnemental n’est pas un critère important lors du choix d’une habitation. Des résultats largement inférieurs à la moyenne du Québec, signes qu’un important travail d’éducation reste à faire.

À cet égard, 60% des propriétaires et 72% des locataires disent ne pas avoir assez d’information pour juger l’impact d’un immeuble sur l’environnement. Rien d’étonnant à ce que la majorité des propriétaires et des futurs acheteurs soient moins enclins à payer une prime pour une habitation plus verte.

Et ce, même si des organismes spécialisés en efficacité énergétique leur répètent depuis des années que de tels investissements se récupèrent rapidement en économies d’énergie. En plus de gagner en matière de confort accru pour les occupants et d’appréciation de la valeur du bâtiment.

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