Peine de huit ans de détention pour le pasteur Guillot
Au terme d’une saga judiciaire qui s’est échelonnée sur plus de cinq ans, Claude Guillot a été condamné à huit ans de détention. Le pasteur baptiste aux méthodes répressives douteuses avait précédemment été déclaré coupable de 22 chefs d’accusation pour voies de fait sur de jeunes fidèles de Québec et Victoriaville.
Les sévices reprochés remontent aux années 1980. Les victimes avaient été confiées au pasteur par leurs parents dans l’espoir de corriger certains comportements réfractaires. L’homme aujourd’hui âgé de 72 ans assuraient pouvoir les ramener dans le droit chemin en appliquant des enseignements rigides tirés de son interprétation de la Bible.
Au moment des infractions allant de coups de palette de bois à de longues pénitences debout face au mur, en passant par des coups de poing au ventre et à la privation de nourriture, les victimes étaient âgées de 4 à 20 ans. Dans la plupart des cas, les sévices se sont répétés sur une période prolongée.
La peine de huit ans de pénitencier imposée par le juge Christian Boulet, qui n’a noté aucune circonstance atténuante, se situe à mi-chemin entre les propositions des parties. L’avocat de la défense avait suggéré une incarcération de trois, tandis que de son côté la poursuite réclamait jusqu’à 15 ans derrière les barreaux.
Poursuite civile
Prochainement, la cause reviendra au palais de justice de Québec devant les instances civiles. En effet, les cinq victimes, tous des garçons, ont entrepris une action collective contre Claude Guillot et les Églises baptistes de Québec et Victoriaville.