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Un plénier sur les infrastructures qui passe sous le radar

Photo: Benjamin Aubert/Métro

Les oppositions à la Ville de Québec déplorent que le récent comité plénier sur l’état des infrastructures de la municipalité ait été «garoché» et surplombé par deux points de presse convoquée à la dernière minute par l’administration Marchand.

«En 2019, lorsqu’on a fait cet état des infrastructures, il y avait eu un huis clos avant pour qu’on puisse s’approprier les documents. Là, ça nous arrive tout d’un coup et on doit être prêt à poser nos questions. Puis, l’équipe du maire convoque deux points de presse en même temps sur le logement social et un autre au Grand Marché. C’est n’importe quoi! Il y a des bonnes nouvelles là-dedans, mais ça donne l’impression qu’on veut faire passer ça sous le tapis», a notamment dénoncé le chef de l’opposition officielle, Claude Villeneuve, lors d’une mêlée de presse dans un couloir de l’hôtel de ville.

«On ne peut pas travailler comme ça, ce n’est pas respectueux envers les fonctionnaires qui sont venus présenter et pour les journalistes. On n’est pas outillé pour pouvoir poser des questions pertinentes parce qu’on ne savait pas le contenu à l’avance», a ajouté M. Villeneuve. Son collègue de la deuxième opposition, le conseiller municipal de Chutes-Montmorency-Seigneurial, Stevens Mélançon a abondé dans le même sens dans un communiqué. «Est-ce que les résultats de ce plénier ont été optimisés, pas du tout. Je n’ai pas pu m’y préparer!», s’est-il plaint.

De son côté, le maire Bruno Marchand a répliqué que «l’objectif était de faire un exercice public rendu disponible à la population en toute transparence». Il a argumenté qu’il avait été informé que la formule était la même que lors du même comité plénier en 2019.

Des infrastructures généralement en bon état

Au-delà des critiques sur la formule de l’exercice, celui-ci a révélé que le réseau des infrastructures de la ville est généralement «en bon état». Il est évalué que 90% des infrastructures sous la responsabilité du Service de l’ingénierie sont en bon état. Cela représente toutefois une baisse de 2% par rapport au constat de 2019.

«Le déficit d’entretien se creuse, mais c’est parce qu’on est plus précis dans le raffinement de nos méthodes d’analyse. On est plus capable de dire où le bât blesse. C’est quand même de très bonnes nouvelles de savoir que 90% de notre réseau technique est en bonne situation. On doit continuer à bien surveiller les choses et à s’assurer de faire les travaux d’entretien», a noté le maire Marchand en sollicitant un retour de l’aide gouvernementale pour l’ensemble des municipalités afin de rattraper ce déficit d’entretien.

Selon les évaluations de l’administration, Québec devra investir plus de 240 M$ annuellement afin de remplacer les infrastructures actuellement désuètes au cours des 10 prochaines années. De ce montant, 94,2 M$ seront consacrés au rattrapage.

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