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Notre-Dame-de-Foy doit rationaliser son parc immobilier

Églises Notre-Dame-de-Foy
Nécessitant des travaux de plus de 2M$, l’église Saint-Yves est la première dont la paroisse compte se départir. Photo: Métro - François Cattapan

Baisse de fréquentation, désuétude des installations et nécessaire équilibre financier. Voilà trois principales raisons qui amènent la paroisse Notre-Dame-de-Foy à se réorganiser. Dans le cadre de cette opération, deux églises considérées excédentaires devront éventuellement être vendues. Les membres de l’assemblée de fabrique justifient cette orientation pour garantir la continuité des services paroissiaux dans le futur.

Le phénomène est irréfutable. La baisse généralisée de la pratique religieuse fait en sorte que les revenus deviennent insuffisants pour maintenir un parc immobilier aussi imposant que dans le passé. Comme partout ailleurs au Québec, la paroisse qui englobe essentiellement le territoire de Sainte-Foy se trouve confrontée à un important défi de réorganisation. Les besoins matériaux doivent concorder avec les moyens.

Cet exercice d’équilibrage a été réalisé à la suite de consultations menées auprès des paroissiens. «La démarche aura servi à dresser divers constats et de connaître les besoins de chacune des communautés en matière pastorale et communautaire. Cela a ensuite permis à la direction générale et aux marguilliers d’évaluer les différentes avenues potentielles. Des décisions responsables ont été prises afin d’assurer la pérennité des services aux paroissiens», précise Marc Lavoie, directeur général de la paroisse Notre-Dame-de-Foy.

Les orientations privilégiées sont inscrites au nouveau plan directeur immobilier 2023-27 de l’organisme. Celles-ci visent entre autres à réduire le parc immobilier et recentrer les lieux de cultes et de services paroissiaux. Elles cherchent aussi à optimiser les actifs immobiliers de la fabrique, rationaliser ses dépenses ainsi qu’optimiser l’efficience de ses revenus.

Regroupement des services

Ainsi, dans un premier temps, la paroisse entend regrouper progressivement les services réguliers pour le culte et la célébration des sacrements dans trois églises. Il s’agit de Sainte-Ursule, Saint-Benoît-Abbé et Saint-Jean-Baptiste-de-la-Salle. Quant à l’église Sainte-Geneviève, sa vocation sera consolidée vers l’offre de services communautaires. Un lieu dédié à la prière y sera néanmoins préservé.

L’église Sainte-Geneviève sera consolidée dans sa vocation de services paroissiaux communautaires, tout en conservant un lieu de prière. Photo Métro – François Cattapan

«Ce plan directeur immobilier tient compte des commentaires reçus au cours des rencontres citoyennes. Il vise à perpétuer la bonne marche et une saine administration des opérations de la paroisse, tant au niveau pastoral que des infrastructures. Les interventions des paroissiens présents à l’assemblée publique abondaient dans cette direction», mentionne André Duval, président de l’assemblée de fabrique.

Vente et réorganisation

Ayant déjà compté jusqu’à neuf églises à son apogée, la paroisse Notre-Dame-de-Foy n’en gardera bientôt plus que quatre. La transition se fera graduellement. Chose certaine, le plan d’action prévoit que les bâtiments excédentaires Saint-Yves et Saint-Mathieu seront éventuellement mis en vente. Leur choix s’est opéré de façon rationnel et pratique. Dans le premier cas, les besoins imminents de rénovation surpassent les 2M$, alors que dans le second cas, le site en bordure du futur tramway pourra intéresser les promoteurs immobiliers.

Par ailleurs, le regroupement des services dans trois lieux de culte obligera une réorganisation des opérations. Il est notamment envisagé de conférer aux locaux attenants des trois églises conservées une affectation particulière. Sans en faire un usage exclusif: accueil des communautés hispaniques et africaines à Sainte-Ursule; résidence des prêtres à Saint-Benoît-Abbé; et services de pastorale à Saint-Jean-Baptiste-de-la-Salle.

À noter que le plan directeur immobilier propose des pistes de solutions qui restent adaptables et bonifiables. Par contre, ses grandes orientations sont incontournables, car si aucune mesure drastique n’est prise, la paroisse épuisera ses réserves d’ici 2026. Se retrouver en situation déficitaire s’avérerait des plus compromettante pour son avenir.

Déjà de neuf à six églises

  • Désacralisée, l’église Notre-Dame-de-Foy fait l’objet de négociations pour sa vente.
  • L’église Saint-Louis-de-France a été détruite en 2020 pour faire place à une Maison des aînés.
  • L’église Saint-Denys-du-Plateau a été convertie en 2013 pour devenir la bibliothèque Monique-Corriveau.
Située sur le chemin des Quatre-Bourgeois où passera le tramway, l’église Saint-Mathieu offre un fort potentiel immobilier. Photo Métro – François Cattapan

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