54,3 M$ pour réduire les émissions de GES à la base militaire de Valcartier
Le ministère de la Défense nationale investira 54,3 M$ pour moderniser les installations de la base militaire de Valcartier afin de réduire considérablement les émissions de gaz à effet de serre (GES) de cette dernière.
L’annonce de vendredi fait partie de la Stratégie énergétique et environnementale créée par le gouvernement du Canada en 2013. L’une des grandes lignes de ce plan visait notamment «à procéder à des améliorations écoénergétiques dans les bases militaires des Forces armées canadiennes».
C’est la Société de contrôle Johnson, dont les bureaux de Québec sont basés dans Les Rivières, qui a obtenu le mandat. «C’est un grand projet pour nous. Ç’a été un long processus pour se faire octroyer le contrat et ce sera très avantageux pour notre entreprise», affirme le directeur de comptes principaux aux Infrastructures performantes, Louis-Michel Raby.
Au total, ce sont 81 bâtiments situés dans le périmètre de la base de soutien de la deuxième division qui bénéficieront d’améliorations considérables en termes de chauffage, de climatisation et d’éclairage. Ces changements aux différents systèmes permettront de réduire les rejets de GES d’environ 9500 tonnes par année.
«C’est comme si on retirait 5000 voitures de la circulation dans la région de Québec, fait valoir le ministre de la Santé du Canada et représentant du gouvernement lors de la conférence de presse, Jean-Yves Duclos. C’est un pas important dans la bonne direction pour lutter contre les changements climatiques. C’est le genre de projet qui fera une grande différence.»
D’après les gestionnaires du projet, la transformation écoénergétique des infrastructures fera également économiser près de 1,5M$, soit 26% des frais de fonctionnement et d’entretien à Valcartier tous les ans. La somme dégagée servira à payer une bonne partie du contrat payable en 14 ans.
Vers la cible
Les modifications annoncées s’alignent avec le désir du gouvernement fédéral de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 40% d’ici 2025. Selon le ministre Duclos, «la moitié des GES produits par le gouvernement» proviennent de la défense nationale et des bases militaires.
«C’est dans la même veine que notre objectif de zéro émission d’ici 2050. Nous sommes conscients que cette réduction doit être faite, notamment pour freiner les changements climatiques. La planète ne peut pas continuer à souffrir à ce rythme. Tant qu’à faire des efforts, aussi bien aller au-devant de la parade avec des solutions novatrices.»
Les travaux qui débuteront rapidement devraient s’échelonner jusqu’en avril 2026. Selon les calculs de Louis-Michel Raby et son équipe, une réduction des rejets de GES et des coûts d’opération devrait être observable «à partir de mars 2024».
Plus de 180 emplois seront créés dans la région pendant la durée du chantier, dont une majorité autour de la base militaire de Valcartier. Le ministère de la Défense assure que les installations demeureront fonctionnelles pendant toute la durée du projet, sans incidence sur les opérations militaires.