Visite du pape : des dizaines de milliers de personnes attendues à Québec

La Ville de Québec et toute l’organisation responsable de la visite du pape François se préparent à accueillir plusieurs dizaines de milliers de visiteurs et de pèlerins, du 27 au 29 juillet prochain, au centre-ville de Québec.

«Dans notre planification des périmètres de sécurité et du plan de circulation, on a essayé de prévoir un fonctionnement qui fonctionnera, peu importe le nombre de personnes, même si ça dépasse les 100 000», constate le commandant au soutien des opérations du Service de police de la Ville de Québec (SPVQ), Martin Bolduc.

Pour sa part, le maire Bruno Marchand a tenu à assurer à la population que le centre-ville de Québec «ne serait pas condamné comme on a pu le voir ailleurs», lors de la visite de François 1^er dans la capitale.

«Le plus important pour nous, c’est que la ville demeure accueillante et sécuritaire malgré ces évènements d’envergure. Ce n’est pas quelque chose qui nous inquiète vraiment. C’était l’ouverture du Festival d’été de Québec hier soir [mercredi] et la ville n’était pas à feu et à sang parce qu’il y avait 60 000 personnes sur les Plaines», affirme-t-il.

Tous les citoyens qui veulent venir sur les Plaines et dans le Vieux-Québec pourront le faire, selon le maire. On retrouvera toutefois des entraves temporaires sur le trajet de déplacement du pape, entre l’aéroport et le Vieux-Québec. «Les citoyens qui le souhaitent pourront se placer en bordure de la route pour assister au passage», précise M. Bolduc.

Périmètre réduit

Questionné à savoir à quoi allait ressembler le périmètre de sécurité autour de l’évènement, le commandant Bolduc n’a pas voulu trop en dévoiler. «On ne peut pas trop en dire pour des raisons de sécurité, mais une chose est certaine, on gardera un périmètre très restreint autour de la délégation, pour limiter les entraves au minimum pour la population.»

Le maire Marchand a repris la balle au bond pour appuyer les propos du représentant du SPVQ en affirmant que l’hôtel de ville ne fait pas partie du périmètre. «C’est autour de la Basilique-Cathédrale Notre-Dame-de-Québec et de l’Archevêché que la zone rouge sera concentrée, pour vous donner une idée plus précise de la taille.»

Le Service de police rencontrera d’ailleurs tous les résidents et commerçants qui sont englobés par le périmètre de sécurité principal pour leur faire part de la situation. Ils pourront ensuite aller et venir par des points d’entrée bien précis, à condition qu’ils aient leur accréditation.

Grand déploiement

Le comité organisateur de la visite papale à Québec dit vouloir tout mettre en œuvre pour assurer une célébration rassembleuse en communauté. 300 espaces sanitaires et fontaines d’eau seront installés afin d’accommoder ceux qui se rendront sur les deux sites qui accueilleront les fidèles sur les Plaines d’Abraham.

Tous ceux qui le souhaitent pourront se rendre dans le grand parc pour regarder l’arrivée du pape dans la Capitale-Nationale sur un écran géant. S’en suivra le discours du Saint-Père à la Citadelle de Québec et une célébration avec plusieurs membres de communautés autochtones diffusée en direct.

Le Réseau de transport de la Capitale (RTC) sera lui aussi à pied d’œuvre dans le cadre de l’évènement, alors que des navettes évènementielles voyageront entre les stationnements incitatifs et les Plaines.

Comme il faudra présenter un billet pour accéder au site de Sainte-Anne-de-Beaupré, le diacre Benoît Thibault, responsable du comité de coordination de Québec pour la visite papale, invite ceux qui n’en auront pas à éviter le secteur. «N’allez pas là-bas si vous n’avez pas votre billet, vous ne pourrez pas y accéder. Venez plutôt sur les Plaines d’Abraham, il y aura de la place pour tout le monde et ce sera très simple d’accès. Vous pourrez même apporter une chaise de jardin et de la nourriture», souligne-t-il.

Bien que rien n’empêchera les gens d’accéder au Vieux-Québec, la Ville recommande toutefois aux travailleurs de «planifier leurs déplacements et de privilégier le transport en commun, voire, le télétravail, si possible».