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Budget de Québec: Il faudra se serrer la ceinture

La Ville de Québec prévoit une période plus houleuse à partir de l'année prochaine. Photo: iStock

Les citoyens de Québec ne sont pas les seuls à vivre les contrecoups de l’augmentation du coût de la vie. La Ville de Québec a confirmé aussi subir des pressions financières, notamment en lien avec l’inflation et la hausse du carburant. Voici son plan pour se sortir la tête de l’eau dans les prochains mois.

Durant sa présentation du rapport financier et de la reddition de comptes financière 2021, l’administration municipale a indiqué devoir se placer en mode «prudence» dans les prochains mois. «Il faudra bien budgéter les hausses de prix, prendre des marges de prudences et être prêt pour le pire», a affirmé le directeur général de la Ville de Québec, Luc Monty.

Des solutions ont été mises en place pour équilibrer le budget 2022, et grosso modo, il faudra trouver 20M$ pour y arriver. La Ville dispose de coussins financiers qui absorberont les déficits. «On a une certaine marge financière pour faire face aux hausses. Ça permet d’éviter en 2022 toute restriction sur les services et les investissements qui étaient déjà prévus.»

Cette année, on maintiendra donc le plan d’investissement qui était prévu, comme la réfection de bâtiments qui était à l’agenda, ou la poursuite de la construction de la nouvelle centrale. «On est en contrôle en ce moment et on est dans une bonne posture, a indiqué plus tard en journée le maire Bruno Marchand. On ne coupe rien de ce qui était prévu en 2022. On verra par la suite, on sera en mode prudence.»

La situation devrait se corser en 2023, puisque la Ville verra ses réserves descendre. On nage aussi dans l’incertitude quant à l’inflation, au prix de l’essence et des matériaux, entre autres. Le maire a d’ailleurs mentionné qu’il a demandé un plan sur dix ans assurer une saine gestion des finances.

L’explication de l’écart

Le rapport financier et la reddition de comptes financière 2021 ont dévoilé des revenus totaux de 1 616,0 M$, comparativement à des dépenses totales de 1 560,0 M$, un écart positif de 56,5 M$. Le budget adopté s’élevait à 1 581,6 M$. Le secteur immobilier a contribué largement à remplir les coffres. La Ville a atteint un montant record de 1,9 milliard de dollars en permis de construction délivrés pour les secteurs résidentiels et non résidentiels. En pourcentage, cela représente une hausse de 55,3% par rapport à 2020.

Le marché de la revente a aussi très actif en 2021, qui a permis une augmentation des droits de mutation et l’émission de permis de rénovation. Enfin, la construction de logements locatifs a occupé la plus grande part en 2021 avec 87,4% des nouveaux logements. Ce segment du marché a connu une croissance de 25,5% en 2021. L’annulation de grands évènements, des économies générales dans les unités administratives et des économies de dépenses d’énergie expliquent aussi l’écart.

La différence entre les revenus et les dépenses résulte donc en un excédent de 56,5 M$ qui sera utilisé pour renflouer le fonds de prévoyance et procéder à la création et à la bonification des excédents de fonctionnement affectés à différents programmes.

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