Phase IV de la promenade Samuel-de Champlain annulée: des élus consternés
AMÉNAGEMENT. Des citoyens déçus, des élus outrés: l’annonce de l’arrêt du projet de la phase IV de la promenade Samuel-de Champlain, qui longe présentement le fleuve principalement dans les secteurs de Sainte-Foy, de Sillery et de Cap-Rouge, a soulevé l’indignation au conseil municipal tenu lundi soir. C’est le gouvernement du Québec qui était le porteur du projet.
Donner l’accès au fleuve
La phase IV devait embellir le secteur de l’Est de la ville, comme les autres phases du projet l’ont fait dans le secteur Ouest, et rendre plus simple l’accès à la population. La conseillère de Robert-Giffard, Isabelle Roy s’est exprimée sur le sujet. «J’étais outrée par l’annonce. Les citoyens réclament l’accès depuis longtemps, qui devrait être un droit pour tous les citoyens.» Elle a aussi souligné la nécessité de convertir l’autoroute Dufferin-Montmorency en boulevard urbain afin d’améliorer la sécurité.
«La phase IV de la Promenade-De Champlain est essentielle pour redonner accès au fleuve aux citoyens et aux citoyennes de l’est de la ville, a mentionné la cheffe de Transition Québec, Jackie Smith. Les gens de Québec sont fiers de la Promenade-De Champlain, il faut continuer la phase IV à l’Est.»
La sécurité en jeu
Jean-François Gosselin, conseiller de Québec 21, a rappelé que les attentes sont élevées dans la population. «On s’en fait parler par les citoyens. Je m’attendais à avoir des annonces de la part du gouvernement. Il faut améliorer la sécurité, parce qu’on a trop souvent vu des accidents, dont l’accident tragique de septembre.»
Même son de cloche pour le conseiller indépendant Stevens Mélançon. Il voit d’ailleurs en cette triste nouvelle l’opportunité de travailler en synergie entre les élus, puisque tous s’entendent pour ce dossier. «Cette nouvelle nous a abasourdi. Mais ce qui me réjouit, c’est qu’on est en synergie pour ça. Si on travaille ensemble, on va arriver à quelque chose de très bien.»
Le maire Bruno Marchand s’est d’ailleurs dit très déçu, et s’est engagé à poser des questions à la CAQ. «Il y a une occasion unique de transformer l’est de la ville. Nous sommes à l’étape de sensibiliser le gouvernement à notre vision pour donner l’accès au fleuve. Ce secteur ne peut se développer sans le gouvernement du Québec.»