PROJET. La construction du tramway a engendré de vifs débats entre les élus lors du conseil municipal tenu lundi soir.
Québec Forte et Fière semble avoir usé de stratégies pour placer l’attention sur le nouveau service du RTC, le Flexibus, plutôt que sur le tramway dès le début de la soirée, mais en vain.
Les conseillers de Québec 21, Éric Ralph Mercier et Jean-François Gosselin, tout comme le conseiller indépendant Stevens Mélançon, sont toujours dans le camp des contres et l’ont exprimé à plusieurs reprises. Ils ne semblent pas prêts à changer leur fusil d’épaule. «Il y a un entêtement du maire, même s’il n’a pas d’accessibilité sociale pour ce projet. On représente une majorité de citoyens qui sont contre le tramway. Monsieur le maire est passé à 700 et quelques voies de majorité. C’est ça la majorité?», s’est exprimé M. Mercier.
Plusieurs élus de Québec Forte et Fière et de Québec D’abord ont vivement répliqué en rappelant au conseiller que les citoyens ont voté en majorité pour des partis politiques qui appuient le tramway à la dernière élection.
Déni de démocratie
Bruno Marchand a aussi évoqué un déni de démocratie de la part de M. Mercier. «Je pense que c’est une erreur grossière de délégitimiser un résultat électoral en fonction du nombre de voies qui séparent la première et la deuxième position, et en fonction du fait que le parti n’a pas la majorité de plus de 50%.»
De son côté, le conseiller de Québec 21, Jean-François Gosselin, doute du nombre de personnes qui utiliseront réellement le tramway, même si elles confirment leur appui au projet.
Le sujet a aussi généré un grand nombre de questions auprès des citoyens. L’un deux, visiblement très émotif, s’est fait sortir de la salle par deux policiers avant même qu’il ait terminé sa question.
Des avantages pour tous les citoyens
En réponse à ses opposants, le maire de Québec, Bruno Marchand, a argué que l’on peut faire dire n’importe quoi aux chiffres pour appuyer son opinion, mais que le tramway profitera à 100% de la population. «Même ceux qui prendront leur voiture seront bien contents, puisque les utilisateurs du tramway ne seront pas sur la route. Maintenant que le résultat des consultations nous est favorable, on remet encore les façons de faire. Les gens qui s’opposent parfois, on ne peut jamais arriver à les convaincre, parce qu’il y a toujours une faille à quelque part qu’eux seuls voient.»
Le chef de l’opposition officielle Claude Villeneuve, qui appuie la construction du tramway, avait aussi son mot à dire. «J’entends souvent dire que les autobus sont vides, mais les gens ne se plaignent pas que le pont soit vide 22h sur 24, ce qui est normal en dehors des heures de pointe, ou qu’une voiture qui comporte entre cinq et sept places soit vide.»
Une vidéo promotionnelle expliquant l’intégration du tramway dans la ville a été publiée lundi. Fort détaillée, elle décortique l’ensemble du trajet, incluant l’organisation des rues et de ses stations.
Flexibus
Parlant de transport collectif, le maire a salué le travail du RTC à propos de l’arrivée du nouveau service Flexibus, disponible depuis le 7 mars dernier. Il permet des déplacements n’importe où dans les zones desservies ou de connecter les utilisateurs au réseau de bus existant au même prix qu’un trajet d’autobus.
Selon l’administration, plus de 2000 déplacements ont été demandés jusqu’à maintenant, pour une note de satisfaction sur le service des usagers de 4,9 sur 5. Le maire a pris le temps de remercier Québec d’abord, puisque l’idée avait pris naissance avec l’ancienne administration municipale.
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