Nickel: Le ministre de l’Environnement lance deux nouvelles actions

SANTÉ. Sentant la chaleur autour de la controversée hausse éventuelle de la norme sur le nickel, le ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC), Benoit Charette, déploie deux nouvelles actions pour répondre aux demandes de la Ville de Québec.

Nouveau groupe de travail

D’abord, un groupe de travail aura le mandat de faire le portrait de la qualité de l’air dans le secteur de Limoilou. Une attention sera portée sur toutes les sources de contaminants potentielles présentes dans l’air qui causent le plus de risques pour l’environnement et la santé, comme l’incinérateur de Québec,  le Port de Québec, les transports lourds et les poêles à bois. Le groupe devra prendre en considération les travaux qui ont déjà été réalisés dans ce secteur, les données et analyses disponibles ainsi que les travaux menés actuellement par les comités et groupes déjà en place. Il recueillera également le point de vue de plusieurs intervenants scientifiques, citoyens, municipaux et industriels concernés par cet enjeu. «On veut un portrait précis et avoir l’heure juste, indique le ministre. Une fois le rapport remis d’ici décembre prochain, on va leur demander des recommandations à faire en ordre de priorité.»

Nouvelle station de suivi de la qualité de l’air dans Limoilou

Le ministre Charette annonce aussi l’installation d’une nouvelle station de suivi de la qualité de l’air dans Limoilou. L’emplacement de cette nouvelle station sera déterminé conjointement par les experts du MELCC et les représentants de la Ville de Québec. Elle viendra s’ajouter aux sept autres stations existantes sur le territoire de la Capitale-Nationale. De son côté, le maire de Québec Bruno Marchand mentionnait en début de semaine l’importance d’ajouter davantage de stations près de Limoilou, comme Maizerets, Beauport et D’Estimauville.

«Ces deux nouveautés vont donc dans le sens des demandes de la Ville qui ont été écrites dans leur mémoire»

– Le ministre Benoit Charette

Le maire avait en effet demandé davantage de ressources pour mesurer la qualité de l’air, pour identifier les responsables d’émissions polluants et ainsi obtenir une meilleure connaissance de la réalité. Selon lui, la norme est difficilement applicable sans portrait réel de la situation à Limoilou, mais dans les secteurs à proximité également. Selon le ministre toutefois, ces deux nouveautés vont dans le sens des demandes de la Ville qui ont été écrites dans leur mémoire. Toutefois, il a rejeté du revers de la main une éventuelle demande d’exception pour Québec.

Benoit Charette assure que son ministère détient des leviers pour mettre en infraction les responsables pollueurs. «On a des outils à notre disposition pour émettre des avis de non-conformité et des amendes.» Il souhaite aussi rassurer la population de Limoilou. «Jamais on accepterait de jouer avec la santé de la population. Nos normes s’appuient sur des évidences scientifiques et on ne peut remettre en question l’expertise des experts sur le sujet.»

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