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Nickel: Pas d’exception pour Québec

Les citoyens de Limoilou suivent de près le dossier sur le nickel. Photo: Google Street View

NORME. Le maire de Québec, Bruno Marchand, avait évoqué la possibilité de soumettre une demande d’exception au ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC) pour éviter de se plier à l’ajustement de la norme sur le nickel.

Questionné sur le sujet, le ministre du MELCC, Benoit Charrette, n’ouvre pas la porte. «On ne peut pas établir une norme provinciale et ensuite donner des exceptions ici et là, sinon la norme ne sera pas cohérente.»

Pourtant, la Ville de Montréal suit ses propres règles. Selon lui, la métropole jouit d’un statut particulier, parce qu’elle avait établi ses propres normes sur la qualité de l’air avant la création des règlements provinciaux.

Le ministre se dit conscient des inquiétudes des citoyens de Limoilou. «La norme proposée s’appuie sur des données scientifiques probantes, et n’engendrera pas de conséquences sur la santé ou l’environnement.» Il a lancé vendredi deux nouvelles actions à la demande de la Ville de Québec pour mieux connaître l’état de la situation sur le territoire.

Publicités gouvernementales sur le nickel

Québec Solidaire a réagi concernant les publicités du gouvernement du Québec sur le nickel. «En décembre dernier, la CAQ essayait de balayer sous le tapis son projet de hausse de la norme du nickel, sous une grosse annonce concernant la pandémie. Aujourd’hui, ce qu’on peut voir en ouvrant Facebook sur notre téléphone, c’est une belle grosse campagne de publicité pro-nickel financée par le ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles. En d’autres mots, financée par les mêmes familles québécoises qui respirent l’air pollué par des industries qui sont présentées comme des visionnaires dans cette publicité. Vraiment, c’est prendre le monde pour des valises», dénonce la députée de Rouyn-Noranda-Témiscamingue et porte-parole de Québec solidaire en environnement, Émilise Lessard-Therrien.

Rehaussement de la norme

Rappelons qu’en décembre dernier, le ministère a mis sur la glace le projet de règlement modifiant la norme de nickel à la suite de contestations de citoyens, d’élus et d’organismes. Selon le MELCC, la hausse projetée de concentration de nickel reposait sur quatre rapports produits par des experts sur le sujet. La norme actuelle, qui a été modifiée en 2013, est maintenant remise en question, puisqu’elle s’appuie sur des recherches qui ne sont plus recevables sur le plan méthodologique, en plus d’être jugée trop sévère par rapport aux normes des autres pays.

Selon les experts du ministère, l’ajustement de la norme, qui passerait de 14 nanogrammes par mètre cube à 70, n’engendrerait pas de conséquences sur l’environnement ou la santé, et a été approuvée par la Direction régionale de santé publique de la Capitale-Nationale. La moyenne annuelle ne devra pas dépasser 20 nanogrammes.

Lire aussi : Le ministère de l’Environnement lance deux nouvelles actions

 

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