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Nouveau système d’alerte pour les vagues de froid

(Photo Métro Média - Archives) Photo: (Photo Métro Média - Archives)

L’équipe du professeur Fateh Chebana de l’Institut national de recherche scientifique a travaillé sur un système d’alerte aux vagues de froid afin de prévenir des problèmes de santé.

Le professeur Fateh Chebana a travaillé aussi sur le système d’alerte pour les vagues de chaleur, au début des années 2000, après la vague de chaleur mortelle qui a eu lieu en Europe. «En 2005, on a établi un système d’alerte concernant les vagues de chaleur pour toute la province. On l’a mis à jour en 2017. Mais on est des chercheurs, on voulait en faire avec d’autres variables», explique M. Chebana.

Après avoir regardé la littérature sur le froid et ses effets sur les corps, le chercheur a voulu développer un système similaire. «On est au Québec, avec un climat nordique. Étudier le froid est très important. Il a un impact plus important sur la santé humaine que la chaleur, en termes de mortalité», mentionne-t-il en parlant des engelures ou encore de maladies cardiovasculaires. Le scientifique explique aussi que l’effet du froid est plus long sur le corps (dure de sept à 14 jours) que celui de la chaleur (qui dure trois jours).

Méthodologie du système

Pour concevoir le système d’alerte aux vagues de froid, l’équipe de chercheurs a pu utiliser la même méthodologie et les mêmes grands principes que pour le système d’alerte lié à la chaleur extrême. «On a essayé d’améliorer la méthodologie et certaines techniques, donc on a étendu les données à la mortalité, mais aussi aux hospitalisations», explique le chercheur, qui croit qu’en temps de Covid-19, pouvoir réduire la charge hospitalière est indispensable, ce que permet le nouveau système. Celui-ci pourra être utilisé du 1er décembre au 31 mars dans les quatre zones du Québec délimitées par l’équipe de chercheurs, qui les ont regroupées selon le climat et la densité.

Différent de l’alerte d’Environnement Canada

Environnement Canada prévient directement la population lors de vagues de froid. Le système d’alerte de M. Chebana n’a pas la même finalité même s’il se base sur les prévisions de l’agence météorologique canadienne pour ensuite faire des calculs et des pondérations qui permettront d’évaluer le risque sur la santé humaine. «Nous ne faisons pas de prévisions contrairement à eux, juste des alertes [analysées selon des données factuelles]. Ils n’ont pas de variable d’intérêt [qui analyse les hospitalisations ou la mortalité] et n’utilisent pas de données du ministère de la Santé». Par la suite, l’alerte est envoyée aux directions régionales de santé publique. «Après, eux décident ce qu’ils veulent faire».

Discussion avec d’autres provinces

Selon Fateh Chebana, certaines régions sont prêtes à utiliser rapidement le nouveau système d’alerte, actuellement dans les mains de l’Institut national de santé publique, mais d’autres souhaitent attendre encore un peu, le variant Omicron étant la priorité pour le moment. «Mais c’est un système qui intéresse d’autres provinces et même des villes. On a des discussions avec d’autres provinces et Santé Canada», se réjouit le professeur qui a hâte que son système devienne officiellement opérationnel.

 

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