Le CHSLD de Wendake ouvrira cet été

Après de nombreuses années d’attente, le CHSLD de Wendake accueillera ses premiers résidents à l’été 2022, avec une offre de soins culturellement adaptée.

«Ce CHSLD est le seul en milieu autochtone et j’espère que ce ne sera pas le dernier, a déclaré le grand chef de la nation huronne-wendat Rémy Vincent. C’est votre maison», a-t-il adressé aux membres de sa communauté.

Pour les autochtones, rien de plus important que les aînés et leur sagesse. C’est la raison pour laquelle l’annonce était si importante pour la nation, qui a conclu une entente avec le gouvernement du Québec, ce qui lui permettra de ne pas avoir de déficit. La bâtisse opérera sous forme de CHSLD privé géré par le Conseil de la nation huronne-wendat.

Un «milieu de vie»

Le flambant CHSLD se veut un milieu de vie animé et fenestré, proches d’autres milieux, comme le CPE et le Centre de formation de la main d’œuvre huronne-wendat, situés à côté. Des partenariats sont d’ailleurs prévus.

L’infrastructure comprendra 24 chambres individuelles pour accueillir des Wendats, mais aussi d’autres membres des Premières Nations et des allochtones. Déjà, une douzaine de personnes qui auront besoin du centre se sont montré intéressées à s’y installer dès l’ouverture. L’offre culturellement adaptée se fera par l’embauche en priorité de travailleurs issus des Premières Nations [une trentaine d’emplois seront à pourvoir dès janvier], par des spécialités culinaires autochtones et une mise en valeur des traditions et savoirs ancestraux. Une salle de spiritualité a même été aménagée au sein de l’édifice pour permettre aux familles de se recueillir à leur convenance. Une chambre familiale sera aussi disponible pour les proches qui souhaitent dormir dans l’infrastructure pour y accompagner un membre de la famille.

Étape 2

Le CHSLD s’inscrit dans la 2^e étape du projet Tortue du Conseil de la nation. La 3^e étape sera la construction d’un nouvel édifice adjacent au CHSLD, pour déménager la ressource intermédiaire Marcel-Sioui et enfin l’implantation d’appartements supervisés. L’objectif est de centraliser les services sous un même toit et minimiser les déplacements du personnel.

Coûts

L’ensemble des coûts de l’infrastructure a été défrayé par le gouvernement du Québec. 11M$ ont été nécessaires pour la construction de la bâtisse, ainsi qu’une allocation annuelle entre 3M$ et 3,5M$ pour les opérations. «Il a fallu s’ajuster aux besoins», explique le ministre des Affaires autochtones Ian Lafrenière, pour justifier la bonification du budget de fonctionnement.

Sylvain Lévesque, député de Chauveau, Dave Laveau, chef responsable Santé et Mieux-être, Rémy Vincent, grand chef et Ian Lafrenière, ministre des Affaires autochtones.

Photo Métro Média Perrine Gruson