Deux nouveaux centres commerciaux en ligne pour faire contrepoids à Amazon
SHOPPING. Deux nouveaux centres commerciaux virtuels sont lancés aujourd’hui pour favoriser l’achat local à Québec et dans Chaudière-Appalaches. Ces vitrines sont une réponse au problème de l’achat en ligne de produits étrangers.
(Photo TC Media – Marie-Pascale Fortier)
L’an dernier, les Québécois ont acheté pour près de 8G$ sur le web, mais 3$ sur 4 sont sortis de la province. Les plateformes vitrinequebec.ca et vitrinechaudiereappalaches.ca permettront aux résidents de Québec et de Chaudière-Appalaches d’avoir accès à des produits de commerçants locaux, sur le web.
«La problématique en ligne, c’est que les PME locales ne sont pas présentes. C’est à ce moment qu’on se retrouve sur des produits américains ou chinois», explique le président de votresite.ca et instigateur du projet, François Charron.
Pour les marchands qui désirent se lancer dans la vente en ligne sur ces plateformes, ils doivent se doter d’une boutique en ligne sur votresite.ca. D’ailleurs, l’organisme à but non-lucratif Branchons les PME offre un programme qui permet aux entreprises d’avoir accès gratuitement à un stagiaire en commerce électronique.
Ces vitrines régionales sont une initiative de votresite.ca, qui lancera également d’autres plateformes partout au Québec. Plus de 200 marchands offriront leurs produits sous un même toit pour chacune des deux vitrines. Afin d’économiser sur les frais de livraison, les acheteurs peuvent également magasiner en ligne et aller chercher leurs achats en magasin.
Au palmarès des applications gratuites sur l’App Store, on retrouve AliExpress au 19e rang, Wish au 22e rang et Amazon au 27e rang. Ces sites d’achat en ligne font le lien entre l’acheteur et les producteurs chinois par le biais de revendeurs.
Hier, La Presse rapportait d’ailleurs que l’homme d’affaires Alexandre Taillefer serait prêt à investir des dizaines de millions de dollars pour créer un Amazon québécois et ainsi sauver le commerce de détail. Quand il a fait cette annonce, François Charron lui a tendu la main. «J’ai envoyé un message à Alexandre Tailler, a confié M. Charron. On doit s’aider mutuellement».
L’instigateur du projet était très heureux qu’un homme d’affaires comme Alexandre Taillefer s’intéresse au commerce en ligne. «On doit être plusieurs partenaires pour aider le Québec à prendre le virage du commerce électronique», a-t-il expliqué. Il estime que les deux projets pourraient éventuellement être partenaires ou complémentaires.
Pourquoi vous magasinez en ligne?
«Généralement, je me déplace quand je veux quelque chose. Par contre, si tu cherches bien, tu vas généralement trouver moins cher en ligne» – Samuel, 22 ans, Québec.
«Premièrement, car je n’aime vraiment pas magasiner dans les endroits bondés, ça me fatigue! Deuxièmement, je trouve ça pratique, ça me permet de faire un plus grand éventail en moins de temps et souvent d’avoir une livraison à domicile sans frais. Ensuite, ça me permet de prendre le temps de chercher le meilleurs prix et d’essayer de voir si je peux trouver le même article usagé, bref ça me donne plus de temps à la réflexion. J’aime aussi faire mon panier de légumes avec les fermes Lufa, car ça me permet d’acheter des produits frais et locaux je peux ainsi encourager des producteurs maraîchers du Québec et avoir accès à une grande sélection de produits qu’on ne trouve pas en magasin» -Alia, 26 ans, Québec.
«Je ne magasine pas vraiment en ligne, souvent je fais juste regarder sur les sites internet pour voir ce qu’il y a et si je vois quelque chose qui m’intéresse je vais directement au magasin pour l’essayer» -Lorie, 19 ans, Québec
M. Charron croit aussi que les personnes ne magasinent pas en ligne simplement pour avoir accès à des produits de confection chinoise à faible coût. «On magasine en ligne aussi pour trouver moins cher, mais pas simplement pour ça. Il y a autre chose que les produits chinois. Si on part de ces prémices, on va abandonner la guerre et fermer toutes les entreprises québécoises».